La providence de Dieu.

{{Homélies sur les Six Jours, 7, n. 5.}} Un homme du bord de la mer m’a raconté le fait suivant : l’oursin, animal minuscule et sans prix, renseigne souvent les matelots sur le calme et la tempête. Quand il sent que le vent va devenir mauvais, il se glisse vers un solide petit caillou pour s’y laisser secouer comme sur une ancre solide. Son poids l’empêche d’être facilement submergé par les flots. Quand les marins voient ce signe, ils savent qu’un fort changement de vents les guette. Aucun astrologue, aucun de ces Chaldéens, qui essaient de deviner les troubles de l’air par l’apparition des astres, n’a appris ces signes à l’oursin ; mais le maître de la mer et des vents a déposé jusque dans ce petit animal une trace visible de la grandeur de sa sagesse. Rien ne demeure hors de la pensée ou de l’attention de Dieu. Son œil, toujours en éveil, regarde tout. Il est présent à tous et fournit à chacun de quoi conserver sa vie. Si Dieu n’exclut pas l’oursin de sa vigilance, comment ne veillera-t-il pas sur vos affaires ?