La perfection comporte sainteté et sagesse.

La perfection comporte sainteté et sagesse. Le Pédagogue — L. 1, c. 12, n. 98, 3.

Ecoutons le Verbe; regardons la conduite du Seigneur comme un exemple vivant d’incorruptibilité ; suivons les traces de Dieu : c’est à lui seul qu’il appartient de prévoir comment et de quelle manière la vie humaine sera la plus saine. 4. C’est lui encore qui, pour régler notre vie dans la modération et la simplicité, nous prépare l’équipement nécessaire à notre voyage et nous dispose à l’éternité du bonheur. Il nous enseigne qu’il est lui-même notre trésor : « Ne vous inquiétez pas du lendemain » [Mt 6,34], dit-il, voulant signifier que celui qui s’est donné au Christ doit être content de son sort, se suffire à lui-même et vivre au jour le jour. Car nous ne sommes pas élevés dans la guerre, mais dans la paix. 99, 1. C’est en guerre qu’il faut beaucoup d’apprêts, et la volupté a besoin de richesses. Mais la paix et la charité, sœurs simples et douces, n’ont besoin ni d’armes, ni de misérables provisions : leur nourriture est le Verbe. Le Verbe a pouvoir pour enseigner et donner l’exemple ; il nous apprend la frugalité, la simplicité, l’amour de la liberté, de l’humanité, de la beauté : en un mot nous sommes rendus semblables à Dieu par notre vertu. 2. Travaille donc et ne te décourage pas : tu seras tel que tu ne peux même l’espérer ni le conjecturer. Autre est la direction des philosophes, autre celle des rhéteurs, autre celle des athlètes ; autre est encore la disposition qui vient de la pédagogie du Christ et qui est faite de générosité et correspondante à une noble élection ; elle règle et ennoblit toutes nos actions : marche, repos, nourriture, sommeil, coucher, régime et le reste. Une telle direction du Verbe n’est pas tendue à l’excès, mais douce et harmonieuse.