La paix dans l’obéissance.

Doctrines — 1,17. J’interrogeai un jour un ancien, l’abbé Jean, disciple de l’abbé Barsanuphe, et je dis : « Maître, puisque l’Ecriture dit que c’est “par beaucoup de tribulations qu’il nous faut entrer dans le royaume des cieux, et que je vois que je n’ai aucune tribulation, que dois-je faire pour ne pas perdre mon âme, puisque je n’ai eu ni tribulation ni souci ? » Bien que j’eusse pu user de ma raison, je pris une tablette et j’écrivis à l’ancien ; car je l’interrogeais par écrit avant de me mettre à le servir; et avant même d’avoir fini d’écrire, j’éprouvai aide et soulagement, si grande était la paix et la tranquillité. Ignorant la puissance de la vertu, et ayant appris qu’il nous faut passer par beaucoup d’afflictions pour entrer au royaume des cieux, “je craignais de ne pas avoir de tribulations. Lorsque donc je m’ouvris à l’ancien, il me déclara : « Ne te tourmente pas ; tu n’as pas de motif ; tous ceux qui se placent sous l’obéissance des pères jouissent de la paix et de là tranquillité.