La fin de la vie vertueuse est la béatitude. Tout ce qui est fait sérieusement et comme il faut a nécessairement un rapport à quelque chose. De même que la médecine regarde la santé et que le but de l’agriculture est de préparer ce qui est nécessaire à la vie, ainsi la possession de la vertu est faite pour rendre heureux celui qui vit en conformité avec elle : tel est le principe et le terme de tout ce qui est bien et conçu comme tel. Or ce qui est proprement et véritablement vu et compris dans cette idée, on peut dire justement que c’est la nature divine… Si donc quelqu’un demande ce qu’est la béatitude, on ne fera pas une réponse incorrecte en suivant la parole de Paul ( cf. 1 Tim 6, 15 s ), et disant que bienheureux au sens propre et premier est l’être transcendant, et que la béatitude dans l’homme est une participation à celui qui est réellement ; aussi est-elle en quelque manière et peut-elle être nommée ce qu’est la nature du participé. Ainsi la définition de la béatitude humaine est la ressemblance avec Dieu. (Sur le titre des Psaumes)