{{L’Echelle du paradis. — 26.}} De même qu’un cerf brûlant de soif désire l’eau de la fontaine, ainsi les moines désirent connaître la toute bonne volonté de Dieu… Tous ceux qui ont voulu connaître la volonté du Seigneur ont dû d’abord immoler la leur ; puis ayant prié avec foi et simplicité exempte de malice, et ayant interrogé avec humilité et entière confiance de cœur leurs pères et leurs frères, ils ont accepté leurs conseils comme venant de la bouche de Dieu, quand même ce qui leur avait été dit fût contraire à leur propre inclination, et quand même ceux qu’ils avaient interrogés ne fussent pas fort spirituels. Car Dieu est trop juste pour permettre que soient trompées des âmes qui, avec foi et innocence, se sont humblement soumises au conseil et au jugement d’autrui, alors même que ceux qui ont été interrogés manqueraient de prudence : celui qui parle par leur bouche, c’est l’immatériel et l’invisible.