La chasteté, don de Dieu.

{{Conférences — 12, 4.}} Nous devons cependant être persuadés que quand nous serions dans l’abstinence la plus sévère, que nous souffririons la faim, la soif, les veilles, le travail continuel, que nous nous appliquerions sans cesse à la lecture, tous ces exercices ne pourraient néanmoins par eux seuls nous établir dans une perpétuelle pureté, si dans la pratique de ces choses si pénibles nous n’étions convaincus par notre propre expérience que seule la grâce divine nous peut donner cette incorruptible chasteté. Que chacun sache qu’il doit persévérer dans ces exercices avec une patience infatigable, afin d’obtenir, en affligeant son corps, la miséricorde du Seigneur, et de mériter qu’il le délivre par sa grâce des assauts de la chair et de la tyrannie toute-puissante des vices ; bien loin de s’imaginer qu’il puisse acquérir par ces travaux l’inviolable chasteté qu’il souhaite.