{{L’Echelle du paradis. — 30.}} La charité en elle-même est une ressemblance avec Dieu, autant qu’il est possible aux mortels ; si l’on considère son action, c’est une ivresse de l’âme ; si l’on regarde ses propriétés, c’est la source de la foi, l’abîme de la patience, l’océan de l’humilité. La charité est proprement l’éloignement de toute pensée désavantageuse; car la charité ne pense pas à mal. La charité, l’apathie et l’adoption divine ne sont différentes que de nom ; tout comme la lumière, le feu et la flamme concourent à produire un même effet, ainsi faut-il penser de ces trois vertus.