Après le repas du soir tu es obligé de te rendre auprès de ton père spirituel. Révère-le comme le Christ lui-même, tombe à genoux, ouvre-lui l’état de ton âme durant le jour écoulé ; examine-toi en tout ce que tu as fait ou ce que tu as pensé de mauvais, ou ce que tu as dit ou ce que tu t’es permis à l’encontre de ta conscience, ou en quoi tu t’es vanté, ou en quoi tu t’es enorgueilli, ou qui tu as irrité, ou contre qui tu t’es fâché, ou contre quoi tu as murmuré ou en quoi tu as jugé défavorablement ton prochain. Efforce-toi de remarquer et de découvrir les plus subtiles pensées qui ternissent la pureté de ta conscience. Si tu te les rappelles difficilement, écris sur une feuille de papier ce que tu dois confesser. Après une confession détaillée et sincère, ayant obtenu l’absolution et le pardon, comme de Dieu lui-même, et après avoir baisé l’icône et la croix, prosterne-toi jusqu’à terre devant ton père spirituel et regagne ta cellule en silence. Ne chasse pas de ta pensée le nom du Seigneur Jésus et adresse-lui des prières. Tâche en ce moment de ne pas te scandaliser de quelque chose ou de quelqu’un et de ne pas dire un mot à qui que ce soit, de peur que tu n’attires à ton âme et ta conscience après la confession une nouvelle faute, qui serait pour ta prière nocturne un grand obstacle et qui t’empêcherait d’établir la componction spirituelle dans ton coeur.