{{Homélies sur saint Luc Fr. 91 (Lc, 20, 38)}}
Nous savons que les Marcionites et les Valentiniens attaquent encore ce texte en appliquant cette parole aux âmes : il s’agirait de leur survie et le Seigneur aurait dit que Dieu est leur Dieu. L’opposition des Sadducéens ne visait pas les âmes, mais les corps : c’est donc à leur sujet que Jésus répond. Le mort ressuscitera lorsque l’âme sera réunie au corps : dans le temps intermédiaire, elle n’est pas dissoute, mais comme oisive et privée de tout ce qui est propre à la vie, dont elle jouissait lorsqu’elle était unie au corps : les deux ensemble ne forment qu’un, l’homme et la vie commune, et il faut les deux pour que la vie issue de la mort réapparaisse.