germes

Autant donc celui qui n’est pas administrateur des choses divines, doit se défier de ses pensées, et en épargner la connaissance aux autres hommes ; autant celui qui est au nombre de ces administrateurs, doit-il avec soin recueillir les siennes, et les répandre dans le commerce de l’esprit des hommes, ne fussent-elles que comme des germes que le Maître lui envoie pour ensemencer le jardin d’Eden. PREMIÈRE PARTIE – De la Nature

Il rendra un compte sévère de tous ceux de ces germes qu’il aura reçus, et qui, par sa négligence et sa tiédeur, ne seront pas parvenus à leur floraison, et n’auront point orné la demeure de l’homme. PREMIÈRE PARTIE – De la Nature

En effet, de même que les êtres animés répandus dans la nature, ne connaissent en lui-même, ni l’esprit de cet univers, ni les germes des végétaux qui ne sont que le résultat et l’expression sensibilisée des propriétés de cet esprit de l’univers, et qu’ils ne connaissent toutes ces choses que dans les saveurs des fruits dont ils se nourrissent ; de même les anges ne connaissent le père que dans le fils. Ils ne le connaissent ni dans lui-même, ni dans la nature, qui, surtout depuis la première altération, est bien plus rapprochée du père que du fils, par la concentration qu’elle a éprouvée ; et ils ne peuvent le comprendre que dans la divine splendeur du fils, lequel à son tour n’a son image que dans le coeur de l’homme, et ne l’a point dans la nature. PREMIÈRE PARTIE – De la Nature

MERCURE. Dans l’ordre supérieur des lois harmoniques des sept formes éternelles, Mercure est ce que l’auteur appelle le son. Ce son ou ce mercure est aussi, selon lui, dans toutes les créatures de la terre, sans quoi rien ne serait sonore, et même ne rendrait aucun bruit. Il est le séparateur ; il éveille les germes dans chaque chose ; il est le principal ouvrier dans la roue planétaire. PREMIÈRE PARTIE – De la Nature

Mais pour parvenir à connaître vraiment ce qu’est la Terre sous tous les rapports où nous l’avons présentée ; il faudrait bien plus essentiellement encore étudier l’homme sous les rapports qui le concernent, et s’il ne cultive pas avec un zèle opiniâtre les germes sacrés qui se sèment en lui journellement à ce dessein, il retombera, soit à son égard, soit à l’égard de la Terre, dans les ignorances vulgaires et dans les aveugles décisions qui en sont la suite. PREMIÈRE PARTIE – De la Nature

Mais si, d’un côté, la superstition exagère sur cet article ; de l’autre, l’ignorance ou la précipitation philosophique condamne trop dédaigneusement ces sortes de faits. Les puissances de la nature sont contenues les unes par les autres, quand elles jouissent de leur harmonie. Leur frein se brise dans les temps d’orage ; et comme elles portent en elles-mêmes les germes et les principes de toutes les formes, et surtout le son ou le mercure, il n’est pas étonnant que quelques-unes d’entre elles se trouvant alors plus réactionnées que les autres, elles produisent à notre vue des formes caractérisées, et à nos oreilles des voix d’animaux à nous connus. PREMIÈRE PARTIE – De la Nature

C’est ainsi que le jaillissement de nos pensées, et de ce que le monde appelle de l’esprit dans l’Homme, est l’émission actuelle de ce qu’une fermentation secrète a développé dans les puissances de notre entendement, et ce jaillissement est par conséquent le fruit de leur actuel engendrement : aussi quand cette fermentation secrète se suspend en nous, nous sommes comme n’ayant plus de pensée, comme n’ayant plus de ce que nous appelons de l’esprit, quoique nous ayons toujours en nous les germes qui peuvent en produire. SECONDE PARTIE. De l’Homme.

C’est dans ces bases profondes, mais justes et naturelles de l’émanation de l’homme, que se trouve le contrat divin qui lie la source suprême avec lui ; contrat par lequel cette source suprême, en transmettant dans l’homme tous les germes sacrés qui sont en elle, n’a pu les semer en lui qu’avec toutes les lois fondamentales et irréfragables qui constituent sa propre essence éternelle et créatrice, et dont elle ne pourrait pas s’écarter elle-même sans cesser d’être. Aussi ce contrat ne se change point, comme les nôtres, selon la volonté des deux parties. SECONDE PARTIE. De l’Homme.

Mais ce qui peut tempérer, sinon guérir les douleurs que l’homme de désir éprouve sur cette lamentable perspective, et ce qui peut en même temps lui donner de consolantes espérances pour l’avenir, c’est que le contrat divin est aussi écrit de nouveau dans les essences de cette faible plante, et que ce contrat divin porte avec soi un spécifique, qui non seulement pourra contenir en elle les germes désharmonisés dont elle est peut-être déjà infectée, mais faire fleurir en elle les germes féconds et divins, dont, à plus forte raison, elle est également dépositaire par les droits de son origine. SECONDE PARTIE. De l’Homme.

Quand même on ignorait à quelle époque le premier homme, qui n’a point été enfant, reçut les premiers secours de la grâce, nous savons que pour l’homme particulier, c’est vers sept ans que les premiers germes de l’esprit se montrent, et qu’ainsi les fruits de ces germes pourraient naturellement se développer à des époques qui correspondissent aux multiples de ce nombre. SECONDE PARTIE. De l’Homme.

C’est par là que se semaient dans ce peuple les germes qui devaient commencer à donner leurs prémices à l’époque suivante, et qui n’avaient pu être semés en lui pendant son séjour en Égypte, parce qu’il fallait que ce peuple fût purifié auparavant, puisque le séjour de la mort n’est pas susceptible de recevoir la sentence de la vie. SECONDE PARTIE. De l’Homme.

Mais quand l’âge prophétique fut arrivé, ce fut alors que les premiers germes de la charité se semèrent dans Israël, comme l’institution des sacrifices avait semé en lui les premiers germes de l’esprit. Ce peuple qui, jusqu’à cet âge prophétique, s’était considéré seul, et avait dédaigné tous les peuples, commença à sentir par l’âme de ses prophètes, le zèle du retour des nations à la vérité. SECONDE PARTIE. De l’Homme.

Mais ce qui est plus fâcheux, quoique cela soit moins observé, ce sont ces actions destructives et ces germes de puissances criminelles et désorganisatrices que nous laissons entrer dans nos essences par tous nos sens et par tous nos pores, et qui finissent par s’emparer de tous nos organes, et par rendre nos corps à la fois les réceptacles et les instruments de l’abomination, ce qui est le cas de la presque totalité de l’espèce humaine ; et cela est d’autant plus lamentable, que nous avons le droit et le pouvoir de nous en défendre ; au lieu que nous ne pouvons avoir le même empire sur la caducité de nos essences elles-mêmes, et que nous ne saurions les empêcher de se dissoudre et de nous donner la mort à mesure qu’elles nous donnent la vie. SECONDE PARTIE. De l’Homme.

C’est par la parole que Dieu forme aussi une alliance particulière spirituelle avec l’homme particulier, en semant en lui divers germes de dons et de vertus qui s’attirent et se rassemblent par leur attraction, jusqu’à ce qu’ils aient acquis, par leur force et leur activité harmonique, une assez grande affinité avec l’unité, pour que cette unité vienne se joindre à eux, et les consacrer par sa sanction. TROISIÈME PARTIE. De la Parole.

De même que toutes ces bases d’action sont disséminées dans la nature, de même tous les germes de sciences sont disséminés dans tous les hommes : il ne nous manque qu’une langue analogue ou la parole pour nous les communiquer. Si nous avions l’attention de cultiver soigneusement ces germes, ils nous produiraient eux-mêmes la langue qui nous servirait à nous transmettre leurs fruits ; mais notre impatience nous entraîne, et au lieu d’attendre la fructification de cette langue, nous nous pressons de nous en composer nous-mêmes de plusieurs espèces, selon la science que nous pratiquons. TROISIÈME PARTIE. De la Parole.

Toutefois, ces langues là n’étant pas fécondes, comme le serait la langue dont elles prennent la place, dès lors elles ne nous transmettent pas de fruits, puisqu’elles n’atteignent pas les germes dont ces fruits devraient sortir. TROISIÈME PARTIE. De la Parole.

Ainsi donc, homme de désir, lorsque la parole divine descendra en toi, ne songe qu’à la laisser pénétrer dans ton être, afin que dans toutes les régions qui te composent, elle fasse fructifier les germes féconds dont elles sont dépositaires, en y portant les développements de sa propre génération éternelle. TROISIÈME PARTIE. De la Parole.

En errant comme nous le faisons sur cette terre, nous marchons souvent sur des pierres précieuses cachées à peu de profondeur dans son sein, et nous ne les apercevons pas ; il en est de même des littérateurs et des gens du monde qui leur ressemblent ; en lisant les écrits des amis de la vérité, ils n’y voient que du sable et de la poussière, et n’aperçoivent pas les germes féconds enfermée sous l’enveloppe. Oh ! combien l’oeuvre de Dieu est cachée, à compter depuis le voile de la nature jusqu’aux dernières ramifications des choses sociales, et jusqu’aux innombrables ignorances et obscurités des hommes ! TROISIÈME PARTIE. De la Parole.

Oui, la vie divine cherche continuellement à briser les portes de nos ténèbres, et à entrer en nous pour y apporter ses plans de la restauration de la lumière : elle y vient en frémissant, en pleurant, eu nous suppliant, pour ainsi dire, de vouloir concourir avec elle dans cette grande oeuvre ; à chacune de ses sollicitations, elle dépose en nous un germe vivant, mais un germe concentré que c’est à nous ensuite à développer. Or pour nous aider dans cette divine entreprise, elle ne dépose en nous aucun de ces germes, qu’elle n’y dépose en même temps un extrait de la substance sacramentale, sur laquelle notre confiance peut reposer, dans la joie et dans l’espérance que ces germes ne peuvent manquer de venir à bien, si nous nous appliquons en esprit et en vérité à leur culture. TROISIÈME PARTIE. De la Parole.