{{Doctrines — 16, 1.}} Nos pères disent qu’une moitié du devoir consiste à rester dans sa cellule, et une moitié aussi à converser avec les anciens. Ce mot signifie que dans la cellule et hors de la cellule on doit également veiller pour savoir et pourquoi il faut vivre dans la paix, seul avec soi-même, et pourquoi il faut frayer avec les pères et les frères. Car si l’on veille dans ce but, on s’efforce de se conduire comme ont dit les pères : lorsqu’on est dans sa cellule, on prie, on médite, on fait quelque travail manuel, on examine ses pensées autant qu’on le peut ; si l’on a quelque rapport avec d’autres, on fait réflexion et l’on voit l’état où l’on est, on voit si l’on gagne ou non à rencontrer ses frères, et si l’on peut, sans avoir subi de dommage, retourner dans sa cellule. Si l’on voit qu’on a éprouvé quelque dommage, on s’aperçoit alors de sa faiblesse ; on apprend là que l’on n’a nullement atteint le sommet de la tranquillité, et l’on retourne humilié dans sa cellule, pleurant, se repentant, et priant Dieu à cause de sa faiblesse ; et ainsi dans la suite on restera attentif à soi-même. Après cela on revient vers les hommes, et l’on regarde si l’on retombe dans les mêmes fautes que précédemment, ou dans d’autres, et ainsi on revient encore à sa cellule, agissant toujours de même, pleurant, se repentant, et priant Dieu à cause de son état.