{{Doctrines — 4,5.}} Nos pères ont dit que l’homme acquiert la crainte de Dieu en ayant la pensée de la mort et des châtiments, en examinant chaque soir comment il a passé la journée, en se demandant de nouveau le matin comment il a passé la nuit, en ne présumant pas de lui-même et en s’attachant à un homme qui craint Dieu. On dit en effet qu’un frère interrogea un ancien : « Père, que dois-je faire pour craindre Dieu ? » Et l’ancien lui dit : «Va, attache-toi à un homme qui craint Dieu, et par cette crainte qu’il a de Dieu apprends toi-même à craindre Dieu ». Nous bannissons de nous cette crainte de Dieu Quand nous faisons le contraire de tout cela, quand nous n’avons pas le souvenir de la mort et des châtiments, quand nous ne veillons pas sur nous-mêmes, quand nous n’examinons pas notre conduite, mais que nous vivons dans l’indifférence et fréquentons les indifférents, quand nous avons de la présomption. Ceci est pire que tout, c’est la ruine complète. Car qu’est-ce qui bannit de l’âme la crainte de Dieu autant que la présomption ? L’abbé Agathon, interrogé à propos de la présomption, disait qu’elle ressemble à un grand feu, qui par sa présence fait fuir tous ceux qui l’approchent et, détruit les fruits des arbres.