Hommes, mes frères, lisez donc sans relâche dans cet homme, dans ce livre par excellence ; ne rejetez pas pour cela la lecture de ces autres livres écrits par les administrateurs de la chose divine, et qui peuvent vous rendre journellement de si grands services ! Avec tous ces puissants moyens qui vous sont offerts, ouvrez les régions de la nature, ouvrez les régions de l’esprit, ouvrez les régions mêmes de la divinité, que nous pouvons appeler d’avance les régions de la parole ; et venez ensuite nous raconter toutes les merveilles vivifiantes et salutaires que vous aurez rencontrées dans ces régions où tout est merveille. PREMIÈRE PARTIE – De la Nature
En effet, il peut obtenir que la volonté divine elle-même vienne se joindre en lui à son désir, et qu’alors il travaille et agisse de concert avec la divinité, qui daigne ainsi en quelque sorte partager avec lui son oeuvre, ses propriétés et ses puissances ; et si en lui donnant le désir qui est comme la racine de la plante, elle s’est cependant réservé la volonté qui est comme le bourgeon ou la fleur, ce n’est pas dans la vue qu’il demeure privé de cette volonté divine, et qu’il ne la connaisse pas. Mais au contraire son voeu serait qu’il la demandât, qu’il la connût et qu’il l’opérât lui-même ; car si l’homme est la plante, Dieu est la sève ou la vie. Or, que peut devenir l’arbre tant que la sève ne coule pas dans ses canaux ? SECONDE PARTIE. De l’Homme.
Car tous les êtres spirituels et divins même ont besoin de ces sagesses qui servent de miroir à leur propre esprit, comme ils en servent à l’esprit de la divinité ; et il n’y a que la classe animale et matérielle qui n’a pas besoin de ces miroirs, puisqu’elle n’a point d’oeuvre de sagesse à produire. SECONDE PARTIE. De l’Homme.
Il serait bon de lui dire à ce sujet qu’il y a nombre d’esprits errants qui cherchent à se vêtir de nous, tandis que nous-mêmes, nous sommes presque nus malgré notre corps, et que nous n’avons autre chose à faire ici-bas que de chercher à nous vêtir de notre premier corps qui est celui dans lequel la divinité peut habiter. SECONDE PARTIE. De l’Homme.
Les connaissances que maintenant le lecteur peut avoir acquises sur l’homme, rendent cette conséquence fort naturelle. Si nous avons pu ci-dessus le regarder comme roi, s’il a puisé son origine dans la source de la lumière, si nous le reconnaissons comme étant créé à l’image et à la ressemblance de la divinité, et comme devant être son représentant dans l’univers, il a dû être supérieur à toutes ces diverses actions, occupées aujourd’hui à l’entretien des choses. SECONDE PARTIE. De l’Homme.
L’homme étant en lui-même un petit abrégé des deux mondes physique et divin, il est certain que son corps renferme les essences de tout ce qu’il y a dans la nature, comme son âme renferme les essences de tout ce qu’il y a dans la divinité. Ainsi il doit y avoir dans son corps des correspondances avec toutes les substances de l’univers, et par conséquent avec les animaux purs et impurs, et avec tout ce qui pouvait tomber sous les règlements des sacrifices ; et quoique nous ne discernions point en nous ces essences, nous pouvons croire à la réalité de leurs correspondances avec l’extérieur, par les formes et tableaux sensibles que ces essences présentent à notre pensée, et par tous les symboles et images que les esprits bons et mauvais empruntent journellement et physiquement pour notre instruction et notre épreuve. SECONDE PARTIE. De l’Homme.
C’est faute d’avoir distingué ces deux genres d’optimisme que les raisonneurs, ou plutôt les déraisonneurs, ont tant balbutié sur le bien et le mal. Nous descendons tous de l’optimisme primitif ; nous tendons tous à y retourner, mais nous ne nous donnons pas le temps de faire le voyage ; et quelque inconséquentes que soient nos décisions, nous voulons nous regarder comme arrivés, tandis que nous sommes encore en route ; il est bien vrai que, quoique nous soyons si extralignés de l’optimisme primitif, il nous est toujours possible de le sentir, et même de le voir naître partout au travers de l’optimisme secondaire. Car la parole divine ouvre continuellement en nous la porte à la divinité ; c’est-à-dire, à la sainteté, à la lumière et à la vérité. L’ennemi a aussi une parole, mais en la prononçant, il n’ouvre la porte qu’à lui-même. Plus il parle, plus il s’infecte, et comme il prononce toujours cette parole de mensonge, il est toujours à s’infecter. Il ne fait autre chose que verser son sang empoisonné et le boire. Voilà son oeuvre perpétuelle. TROISIÈME PARTIE. De la Parole.
“Si ces tristes tableaux ne suffisent pas pour éveiller ta pitié et stimuler ta gloire, je te parlerai de celui en qui réside la plénitude de ta divinité, de celui en qui tu as comme déposé ton propre coeur pour qu’il vint sur la terre le transmettre et le distribuer à cette même famille humaine qui s’était éloignée de toi”. TROISIÈME PARTIE. De la Parole.