C. 1, n. 1. Nous sommes unis d’une façon ineffable et inconnue aux choses qu’on ne peut ni dire ni savoir : union assurément supérieure à ce que peuvent et obtiennent notre raison et notre entendement… L’inconnaissance de cette suressentialité [divine], qui dépasse raison, pensée et essence, tel doit être l’objet de la science suressentielle ; aussi ne devons-nous lever les yeux vers le haut que dans la mesure où le rayon même des paroles divines se manifeste à nous, en nous enveloppant, pour recevoir les plus hautes lumières, de cette discrétion et de cette sainteté qui conviennent aux choses divines.
1,2. Il [Dieu] élève, autant que possible, à sa contemplation, à sa communion, à sa ressemblance les âmes saintes, qui s’y élancent dans les limites légitimes et avec un saint respect, qui ne revendiquent pas, dans une impuissante arrogance, plus de lumière divine qu’il ne leur en fut raisonnablement départi, et ne se laissent pas entraîner vers le bas par la propension au mal, mais qui, de façon ferme et constante, tendent les yeux vers le rayon qui les illumine, et qui, mesurant leur amour sur les lumières qu’elles ont reçues, avec une sainte prudence, prennent leur vol vers lui sagement et pieusement.
8, 5. C’est elle [la puissance divine] qui accorde la déification, donnant aux déifiés le pouvoir de s’élever à une telle hauteur.
11,2. C’est grâce à elle [la paix] que les âmes, en unissant la variété de leurs raisons et les rassemblant dans la pureté unique de l’intelligence, s’élèvent par une méthode et selon un ordre propre à chacune, à travers une conception immatérielle et indivisible, jusqu’à cette union qui dépasse toute conception.
12, 3. C’est elle [la sainteté divine] qui fait don de soi, comme il convient à sa bonté, en vue de leur déification, à tous ceux qui se tournent vers elle.