Difficulté de la prière.

{Difficulté de la prière.} Commentaire sur l’Epître aux Romains — 10, 15.

Paul montre que même dans la prière le combat à livrer n’est pas petit, puisqu’il croit devoir demander pour ce combat l’aide de ceux qui sont à Rome [cf. Rom 15, 3osuiv.]. Car les démons et les puissances ennemies font vraiment obstacle à la prière, et d’abord en ceci que celui qui peine dans le combat de la prière ne soit pas en mesure de « lever des mains pures, sans colère » [1 Tim 2, 8]. S’il a pu arriver à être sans colère, c’est avec difficulté qu’il évitera toute distraction, c’est-à-dire qu’il sera exempt de pensées vaines et superflues. Il est rare en effet que celui qui prie ne soit pas assailli par des pensées étrangères et vaines, que l’attention par laquelle il porte son esprit vers Dieu ne soit pas détournée et brisée, pour être emportée là où il ne convient pas Ainsi donc grand est le combat à livrer dans l’oraison, pou que, malgré l’opposition des ennemis qui entraînent nos senr ailleurs, notre esprit demeure fixé sur Dieu dans une continuelle attention, et que nous puissions dire en vérité : « J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé ma course» [2 Tim 4, 7].