Notre affirmation qu’il n’y a jamais eu un temps où le Fils n’était pas doit être entendue avec indulgence. Car ces mots eux-mêmes portent la signification d’un vocabulaire temporel, un quand et un jamais ; or c’est par-delà tout temps, tout siècle et toute éternité qu’il faut entendre ce qui est dit du Père, du Fils et de l’Esprit Saint. C’est la Trinité seule qui dépasse toute signification qu’on puisse comprendre de caractère non seulement temporel, mais éternel : car les autres êtres, en dehors de la Trinité, sont à mesurer par siècles et par temps. En conséquence, personne ne pensera que ce Fils de Dieu, en tant qu’il est le Dieu-Parole qui était dans le principe auprès de Dieu, soit contenu dans un lieu quelconque, ni en tant qu’il est Sagesse, ni en tant qu’il est Vérité, ni en tant qu’il est Vie, Justice, Sanctification, Rédemption : car toutes ces dénominations du Fils n’ont pas besoin de lieu pour faire ou opérer quelque chose, mais il faut comprendre chacune d’elles en fonction de ceux qui participent à sa puissance et à son opération. Traité des Principes: Neuvième traité (IV, 1-3)