Dieu-homme

Le tableau naturel, en faisant voir la nécessité d’un réparateur Dieu-homme, a montré la hauteur du mystère de ce sacrifice où la victime s’est immolée elle-même sans être suicide, et où les aveugles sacrificateurs, en croyant immoler un coupable, donnaient au monde, sans le savoir, l’Électre universel qui devait en opérer la renaissance ; l’homme de désir a montré que le sang de cette victime était esprit et vie, et qu’ainsi les Juifs en demandant qu’il retombât sur eux et sur leurs enfants, ne pouvaient séparer la miséricorde qui s’y trouvait unie avec la justice : nous ne rappelons ici qu’en passant ces consolantes et profondes vérités que l’esprit de l’homme ne saurait trop se rendre présentes. SECONDE PARTIE. De l’Homme.

Ainsi le besoin d’approcher d’eux le Dieu-homme, et la facilité à croire ce qu’ils désiraient, a été le principe de la création des idoles humaines, et des hommages qu’on leur a rendus. La fourberie opérant ensuite sur la faiblesse et l’ignorance, n’ont pas eu de peine à propager les superstitions, soit celles qui ne sont qu’absurdes, soit celles qui sont à la fois absurdes et criminelles, sans cependant qu’il faille exclure par là l’origine spirituelle active que peut avoir eu aussi l’anthropomorphisme, comme je l’ai indiqué ci-dessus. SECONDE PARTIE. De l’Homme.