{{Conférences — 8, 17.}} Tout homme a deux anges attachés à sa personne : l’un bon, l’autre mauvais : c’est l’Ecriture qui nous l’atteste. Pour ce qui est des bons anges, le Sauveur nous dit : « Gardez-vous de mépriser l’un de ces petits : car je vous le dis, leurs anges, dans le ciel, voient sans cesse la face de mon Père qui est dans les cieux » ( Mt 18, 10 ). Ou encore: «L’ange du Seigneur environnera de sa présence ceux qui le craignent, et il les sauvera du danger » ( Ps 33, 8 ) ; ou ce mot des Actes des apôtres au sujet de Pierre: « C’est son ange » ( Act 12, 15 ). Le livre du Pasteur a aussi une doctrine très complète sur le bon et le mauvais ange. Que si, d’autre part, nous considérons le démon qui tenta le bienheureux Job, nous verrons que c’est bien le même qui lui avait tendu des pièges jusque-là, sans jamais réussir à le faire tomber ; aussi le voyons-nous réclamer du Seigneur d’avoir puissance sur lui, sachant fort bien que ce n’est pas à la force de son adversaire qu’est due sa défaite, mais à la protection dont le Seigneur l’environne sans cesse. De Judas il est également dit : «Que le diable se tienne à sa droite» ( Ps 108, 6 ).