{{De la solitude et du silence.}}
Par-dessus tout, il convient de s’orner de silence, car saint Ambroise de Milan dit : « J’ai vu beaucoup de gens qui se sauvaient par le silence et je n’ai vu personne qui se soit sauvé par la loquacité. » Un père spirituel a dit que le silence est le sacrement du siècle futur, tandis que les paroles sont un instrument de ce monde.
Demeure dans ta cellule, en gardant l’attention et le silence, et de toute façon cherche à te rapprocher du Seigneur, car le Seigneur est disposé à te transformer d’un homme en un ange…
Quand nous restons dans le silence, l’ennemi, le diable, ne peut rien faire au fond du coeur humain.
Au monastère et en accomplissant le travail imposé par le supérieur, on ne peut pas toujours rester dans la solitude et le silence ; mais alors il convient de leur consacrer au moins une partie du temps resté libre ; même pour un peu d’effort, Dieu n’omettra pas d’envoyer quelque grand bienfait.
De la solitude et du silence naissent la componction et la douceur ; l’action de cette dernière dans le coeur de l’homme peut être comparée à cette eau calme de Siloé qui, selon le prophète Isaïe, coule sans bruit : « Les eaux de Siloé, coulent doucement » (Is., VIII, 6).