De la lumière du Christ.

Pour recevoir et contempler en son coeur la lumière du Christ, il faut, autant que possible, se retirer des objets visibles. Après avoir purifié l’âme par la pénitence et les bonnes oeuvres, avec la foi au Crucifié, ayant fermé les yeux du corps, il .faut plonger l’esprit à l’intérieur du coeur et y invoquer hautement le nom de notre Seigneur Jésus-Christ. Ainsi, dans la mesure de son zèle et de l’ardeur de son esprit à l’égard du Bien-aimé ([Luc., III->http://www.biblegateway.com/passage/?book_id=49&chapter=3&version=2], 22), l’homme trouve dans ce nom qu’il invoque, une douceur, qui fait naître le désir de chercher une illumination supérieure.

Quand, grâce à cet exercice, l’esprit est fixé dans le coeur, la lumière du Christ brille en illuminant la demeure de l’âme d’une lueur divine, comme dit le prophète [Malachie->http://www.biblegateway.com/passage/?book_id=46&chapter=3&version=2] (III, 20) : « Pour vous qui craignez mon nom, se lèvera un soleil de justice. »

Cette lumière est en même temps vie, selon le mot de l’Evangile : « La vie était la lumière des hommes » ([Joa. I->http://www.biblegateway.com/passage/?book_id=50&chapter=1&version=2], 4).

Quand l’homme contemple intérieurement la lumière éternelle, son esprit est pur et n’a en soi aucune représentation sensible ; il plonge complètement dans la contemplation de la bonté incréée (Note: Le mot « bonté » sans majuscule semble désigner non l’essence divine, mais les « énergies » divines selon la doctrine de Grégoire Palamas.), il oublie tout ce qui tient aux sens, il ne veut pas même se voir soi-même ; et il désire se cacher au fond de la terre, pour n’être pas privé du bien véritable qui est Dieu.