De la crainte de Dieu.

L’homme qui s’est engagé à suivre la voie de l’attention intérieure, doit avant tout avoir la crainte de Dieu, qui est le commencement de la sagesse.

Dans son esprit doivent toujours être gravées ces paroles prophétiques : « Servez Yahveh avec crainte, tressaillez de joie avec tremblement » (Ps. II, 11).

Il doit suivre ce chemin sans nonchalance, mais avec une très grande application et avec un pieux respect pour tout ce qui est sacré. Il doit redouter cette sentence de Dieu « Maudit soit celui qui fait mollement l’oeuvre de Yahveh » (Jér., III, 10).

Une sainte prudence est nécessaire ici, parce que grande et large est cette mer – c’est-à-dire le coeur avec ses pensées et désirs – qui doit être assainie avec attention il y a là des reptiles innombrables, des pensées vaines, injustes et impures, engendrées par les esprits mauvais.