83. Faites mourir vos membres, ceux de la terre fornication, impureté, passion, convoitise mauvaise, cupidité, (Col 3,5) etc… La terre désigne ici la prudence de la chair la fornication, l’acte même du péché ; l’impureté, le consentement, la passion, c’est la pensée passionnée ; la convoitise mauvaise, la simple acceptation de la pensée de la convoitise ; la cupidité, la matière première et l’aliment de toute passion. Et voilà tout ce que le divin Apôtre nous enjoint de mettre a mort, comme membres de la prudence de la chair. 178 Centuries sur la Charité PREMIERE CENTURIE
84. D’abord, la mémoire présente à l’esprit une pensée simple. Cette pensée dure, et la passion se met en branle, puis, si elle n’est écartée, elle pousse l’esprit à consentir. Ce consentement donné, la seule étape qui reste est le péché d’action. Aussi est-ce fort sagement que l’Apôtre, dans une lettre à des chrétiens sortis du paganisme, leur prescrit de s’attaquer d’abord au péché d’action, et ensuite, méthodiquement, de remonter pas à pas vers la cause. Et cette cause, je l’ai dit, c’est quelque cupidité qui met en branle et entretient la passion, par exemple la gourmandise qui engendre et entretient la Iuxure. La cupidité en effet est mauvaise non seulement quand elle a pour objet l’argent, mais aussi quand elle s’attache à la bonne chère ; et en revanche, la tempérance est bonne non seulement quand elle a pour objet la nourriture, mais aussi quand elle s’applique à l’argent. 180 Centuries sur la Charité PREMIERE CENTURIE
34 L’impureté de l’esprit, c’est d’abord la fausse connaissance ; puis l’ignorance d’un des universaux (je ne parle, bien sûr, que de l’esprit humain, car pour celui de l’ange, il ne peut rien ignorer, même du singulier) ; en troisième lieu, la pensée passionnée ; enfin le consentement au péché. 488 Centuries sur la Charité TROISIÈME CENTURIE
88. Autre est la lutte contre la pensée simple, crainte qu’elle n’émeuve la passion ; et contre la pensée passionnée, pour prévenir tout consentement. Mais dans les deux cas, même règle : ne pas laisser durer les pensées. 596 Centuries sur la Charité TROISIÈME CENTURIE
consentir
84. D’abord, la mémoire présente à l’esprit une pensée simple. Cette pensée dure, et la passion se met en branle, puis, si elle n’est écartée, elle pousse l’esprit à consentir. Ce consentement donné, la seule étape qui reste est le péché d’action. Aussi est-ce fort sagement que l’Apôtre, dans une lettre à des chrétiens sortis du paganisme, leur prescrit de s’attaquer d’abord au péché d’action, et ensuite, méthodiquement, de remonter pas à pas vers la cause. Et cette cause, je l’ai dit, c’est quelque cupidité qui met en branle et entretient la passion, par exemple la gourmandise qui engendre et entretient la Iuxure. La cupidité en effet est mauvaise non seulement quand elle a pour objet l’argent, mais aussi quand elle s’attache à la bonne chère ; et en revanche, la tempérance est bonne non seulement quand elle a pour objet la nourriture, mais aussi quand elle s’applique à l’argent. 180 Centuries sur la Charité PREMIERE CENTURIE
19. Redoutable est le démon de la luxure. Il s’attaque avec une force particulière à ceux qui luttent contre la passion, surtout à la faveur de leur inattention à l’égard de leur nourriture, et des rencontres qu’ils ont avec des femmes. A son insu, l’esprit se trouve envahi par la douce impression du plaisir, que la mémoire lui rappelle ensuite, dans le calme de la solitude. Et la chair s’échauffe, suscite en l’esprit des images de toute sorte, le sollicite à consentir au péché. Si tu ne veux pas que de telles pensées s’attardent en toi, insiste sur le jeûne, le travail pénible, les veilles, la sainte vie de retraite dans une prière continuelle. 252 Centuries sur la Charité DEUXIEME CENTURIE
consentit
93. La mort, c’est à proprement parler la séparation d’avec Dieu ; l’aiguillon de la mort, c’est le péché. Adam y consentit, d’où son exil loin de l’arbre de vie, du paradis de Dieu, tout à la fois ; et, conséquence nécessaire, la mort du corps. La vie, au vrai sens du mot, c’est Celui qui a dit : C’est moi la vie, Celui qui par sa mort ramène à la vie l’homme qui était mort. 404 Centuries sur la Charité DEUXIEME CENTURIE