23. Il y en a, et je vous avoue que je ne sais comment car je n’ai point cherché à connaître par moi-même et par mon propre jugement comment arrivaient ces dons et ces faveurs précieuses, mais enfin il y en a qui sont naturellement portés à la continence, au repos de l’âme, à la modestie, à la douceur et à la componction du coeur. VINGT-SIXIÈME DEGRÉ
74. Que dans toutes vos actions et dans tous vos exercices, votre règle soit de bien examiner, si vos démarches et vos opérations corporelles, ainsi que celles qui, tout purement spirituelles, sont conformes à la loi de Dieu; et cette règle regarde aussi bien ceux qui sont soumis au joug de l’obéissance, que ceux qui ne reconnaissent point de supérieur. Ainsi par exemple, si dès le commencement de notre carrière religieuse nous nous livrons a quelque exercice, qu’il soit peu ou qu’il soit beaucoup important, et qu’après nous y être appliqués, nous n’en soyons pas devenus plus humbles, il est bien à craindre que cet exercice n’ait pas été fait de manière à pouvoir être agréable à Dieu et conforme à sa sainte Volonté. En effet, étant si novices dans les voies de la vie religieuse, c’est assurément l’humilité qui peut nous faire connaître si nos actions sont selon Dieu; comme dans ceux qui sont fort avancés dans la perfection, ce sont le repos de l’âme et l’affranchissement des passions, qui leur donnent cette connaissance; et dans ceux qui sont enfin parvenus à cette perfection, c’est une surabondance de lumière céleste. VINGT-SIXIÈME DEGRÉ
2. Le repos du corps, dont il s’agit ici, consiste dans la connaissance et l’arrangement de tous ses mouvements et de tous ses sens selon la raison éclairée et dirigée par la foi. Le repos de l’âme est la connaissance de ses opérations spirituelles et une application calme et inviolable au saint exercice de l’oraison. VINGT-SEPTIÈME DEGRÉ