cieux

En participant à l’eau supérieure qui est au-dessus des CIEUX, le fidèle devient céleste : il s’applique aux choses supérieures et élevées, n’a aucune de ses pensées en la terre, mais toutes dans le ciel et « cherche les choses d’en haut où le Christ se tient à la droite du Père ». Et c’est ainsi qu’il se rend digne de cet éloge de Dieu qui se trouve dans notre texte : « Et Dieu vit que cela était bon ». Homélies sur la Genèse: I – LA CRÉATION Le premier jour.

Nous donc, cherchons à réunir « l’eau qui est sous le ciel » et à la chasser loin de nous, pour qu’apparaisse alors l’élément sec, c’est-à-dire nos oeuvres humaines, « afin que les hommes, voyant nos bonnes oeuvres, glorifient notre Père qui est dans les CIEUX ». Si nous ne nous séparons pas de ces eaux qui sont sous le ciel, c’est-à-dire des péchés et des vices de notre corps, l’élément sec ne pourra pas apparaître en nous ni recevoir l’assurance de progresser vers la lumière. « Car celui qui fait le mal hait la lumière et ne vient pas à la lumière, pour que ses oeuvres ne témoignent pas contre lui. Mais celui qui marche dans la vérité vient à la lumière, pour que ses oeuvres soient manifestées et qu’il apparaisse qu’elles ont été faites en Dieu. » Cette assurance ne nous sera donnée que si, comme les eaux, nous séparons et rejetons loin de nous les vices du corps qui sont les principes de nos péchés. Cela fait, l’élément sec en nous ne restera plus sec, comme nous allons le voir. Homélies sur la Genèse: I – LA CRÉATION Le premier jour.

« Au commencement Dieu fit le ciel et la terre. » De même : « Il fit deux grands luminaires ». Et maintenant : « Faisons l’homme ». Ce sont seulement ces créatures, à l’exclusion de toute autre, qui composent l’oeuvre personnelle de Dieu. Dieu n’a fait que le ciel et la terre, – le soleil, la lune et les étoiles, – et, maintenant, l’homme, tandis que tout le reste, dit l’Écriture, a été fait sur son ordre. Considérez par là quelle est la grandeur de l’homme : on l’assimile aux plus grands et aux principaux éléments ; on l’honore à l’égal du ciel ; aussi bien a-t-il la promesse du « royaume des CIEUX ». On l’honore à l’égal de la terre ; aussi bien espère-t-il pénétrer dans une terre bonne, dans « la” terre des vivants où coulent le lait et le miel ». On l’honore à l’égal du soleil et de la lune ; aussi bien lui est-il promis de resplendir « comme le soleil dans le royaume de Dieu ». Homélies sur la Genèse: I – LA CRÉATION Le premier jour.

Celui qui a été « fait à l’image de Dieu », c’est notre homme intérieur, invisible, incorporel, incorruptible et immortel. Car c’est à ces qualités-là vraiment que l’image de Dieu se reconnaît. S’imaginer que c’est l’être corporel qui a été fait à l’image et à la ressemblance de Dieu, c’est laisser supposer que Dieu lui-même est corporel et possède une forme humaine : une telle idée de Dieu est de toute évidence une impiété. Aussi quand ces hommes charnels qui méconnaissent la nature spirituelle de la divinité, lisent l’Écriture qui fait dire à Dieu : «le ciel est mon trône et la terre, l’escabeau de mes pieds », ils croient que Dieu possède un corps si grand que, du ciel où il est assis, il peut étendre les pieds jusque sur la terre. S’ils ont ces idées, c’est qu’il leur manque les oreilles qu’il faut pour écouter dignement les paroles de Dieu sur Dieu rapportées dans l’Écriture. La parole : « le ciel est mon trône », doit convenablement s’interpréter de Dieu en sachant que Dieu repose et réside en ceux dont « la demeure est dans les CIEUX » ; quant à ceux qui nourrissent encore des désirs terrestres, en eux se trouve la partie la plus reculée de sa providence, comme c’est indiqué en figure par la mention des pieds. Homélies sur la Genèse: I – LA CRÉATION Le premier jour.

Par conséquent ceux qui cherchent et s’appliquent à se rendre célestes par une vie parfaite et une compréhension profonde, deviennent eux-mêmes des « trônes de Dieu » et sont rendus célestes surtout à cause de leur manière de servir et de leur intimité ; ils disent : « Il nous a ressuscites avec le Christ et nous a fait asseoir avec lui dans les CIEUX ». Mais aussi ceux dont « le trésor est dans le ciel » peuvent être appelés célestes et trône de Dieu, car « là où est leur trésor, là est leur coeur ». Dieu ne se contente pas de reposer sur eux, mais « il habite en eux ». Homélies sur la Genèse: I – LA CRÉATION Le premier jour.

Et s’il en est qui parviennent à une perfection telle qu’ils puissent dire : « Cherchez-vous une preuve du Christ qui parle en moi ? », en ceux-là, Dieu ne se contente pas d’habiter, mais encore «il marche au milieu d’eux ». C’est pourquoi les parfaits, rendus célestes ou devenus eux-mêmes « des CIEUX », « chantent la gloire de Dieu », comme dit le Psaume. C’est pourquoi aussi les Apôtres, qui étaient « des CIEUX », sont envoyés pour « chanter la gloire de Dieu », et ils reçoivent le nom de Boanerges, c’est-à-dire « fils du tonnerre », pour que cette puissance de tonnerre accrédite auprès de nous qu’ils sont vraiment « des CIEUX ». Homélies sur la Genèse: I – LA CRÉATION Le premier jour.

Vous qui m’écoutez, appliquez-vous à loisir aux Saintes Écritures et vous trouverez que les nombres de « cent » et de « trente » cachent beaucoup de grandes réalisations. Joseph avait trente ans quand il sortit de prison et qu’il assuma le gouvernement de toute l’Egypte pour écarter, par une prévoyance miraculeuse, le fléau menaçant de la famine. Jésus avait trente ans, dit l’Évangile, quand il vint se faire baptiser et qu’ « il vit les CIEUX ouverts et l’Esprit de Dieu descendre sur lui sous la forme d’une colombe ». C’est alors que le mystère de la Trinité commença pour la première fois de se révéler. Et tant d’autres faits semblables que vous découvrirez. Homélies sur la Genèse: II – L’ARCHE DE NOÉ Le premier jour.

Quant aux cellules, dans l’arche, leur grand nombre fait penser qu’elles signifient qu’il y a « beaucoup de demeures auprès du Père ». Pour expliquer les animaux, les bêtes, le bétail et les divers autres vivants, quelle autre figure retenir que celle qu’Isaïe nous donne : « dans le royaume du Christ, le loup et l’agneau, le léopard et le chevreau, le lion et le boeuf iront ensemble au pâturage et leurs petits mangeront ensemble le même fourrage ; et même le jeune enfant – un de ceux, je pense, dont le Sauveur disait : « Si vous : ne vous convertissez et ne devenez comme l’un de ces petits, vous n’entrerez pas dans le royaume des CIEUX » – le jeune enfant introduira la main dans le repaire des aspics sans en éprouver aucun mal ». – On peut aussi évoquer cette autre figure, que l’Église réalise actuellement selon l’enseignement de Pierre, et qui nous rapporte la vision de Pierre où tous les quadrupèdes, toutes les bêtes de la terre et les oiseaux du ciel apparaissaient contenus dans la nappe unique de la foi attachée par les quatre coins des Évangiles. Homélies sur la Genèse: II – L’ARCHE DE NOÉ Le premier jour.

S’il y a quelqu’un de capable, malgré la poussée du mal et le débordement des vices, de se détourner des choses fragiles, périssables et caduques, pour écouter la parole de Dieu et les injonctions célestes, celui-là construit dans son coeur l’arche du salut et consacre, pour ainsi dire, en lui-même la bibliothèque de la parole divine ; il lui donne comme longueur, comme largeur et comme hauteur, la foi, la charité et l’espérance. La foi en la Trinité, il la déploie durant la longueur de la vie et l’immortalité ; la largeur de la charité, il l’établit par des sentiments de douceur et de bonté ; la hauteur de l’espérance, il la porte jusqu’aux réalités célestes, car s’il vit sur la terre, « c’est dans les CIEUX qu’il a sa demeure ». Il rapporte à l’unité l’ensemble de ses actes ; car il sait que « tous courent, mais qu’un seul reçoit la palme », celui qui n’est pas divisé par la multiplicité des pensées et l’instabilité de l’esprit. Homélies sur la Genèse: II – L’ARCHE DE NOÉ Le premier jour.

Que le Seigneur nous accorde de « croire dans notre coeur, de confesser de bouche » et de manifester par les oeuvres que « l’alliance de Dieu est dans notre chair », pour que « les hommes, voyant nos bonnes oeuvres, glorifient notre Père qui est dans les CIEUX » par Jésus-Christ notre Seigneur, « à qui appartient la gloire dans les siècles des siècles ». Ainsi soit-il. Homélies sur la Genèse: III – LA CIRCONCISION D’ABRAHAM Le premier jour.

Mais, une fois descendu, pour les uns il est en bas, et pour les autres il monte et est en haut. Car, après avoir choisi quelques Apôtres, il monta « sur une montagne élevée et là il fut transfiguré en leur présence ». Donc, pour ceux à qui il enseigne les mystères du royaume des CIEUX, il est en haut ; mais pour la foule et les Pharisiens à qui il reproche leurs péchés, il est en bas, il est avec eux là où il y a « de l’herbe ». La transfiguration ne pouvait pas avoir lieu en bas ; aussi s’en fut-il en haut avec ceux qui pouvaient le suivre et là fut transfiguré. Homélies sur la Genèse: IV – L’APPARITION DE DIEU A ABRAHAM Le premier jour.

– Quant à l’interprétation morale selon laquelle, tout à l’heure, nous avons rapporté Lot au sens raisonnable et à l’esprit viril, et son épouse qui regarde par derrière à la chair adonnée aux concupiscences et aux voluptés, vous qui m’écoutez, ne la recevez pas négligemment. Prenez garde : lorsque vous vous serez enfuis loin des flammes du siècle et que vous aurez échappé aux incendies de la chair, lorsque vous aurez dépassé «la ville de Ségor » « qui est et qui n’est pas toute petite », ce qui représente un certain degré de perfection moyen et honorable, lorsque vous serez arrivés au sommet de la science comme au faîte de la montagne, prenez garde alors d’avoir à faire à ces deux filles de Lot, je veux dire la vaine gloire et sa soeur aînée l’orgueil, qui ne vous quittent pas et qui vous accompagnent même quand vous montez sur la montagne. Prenez garde, tandis qu’assoupis et endormis vous croyez ne rien ressentir ni remarquer, qu’elles ne vous prennent dans leurs embrassements. Si l’Écriture les nomme des filles, c’est qu’elles ne nous viennent pas de l’extérieur mais qu’elles proviennent de nous-mêmes et comme d’une certaine perfection de nos actes. Veillez donc de votre mieux et défendez-vous de leur susciter des enfants, car « leur postérité n’entrera pas dans l’assemblée du Seigneur ». Que si vous voulez une postérité, suscitez-la dans l’esprit, car « celui qui sème dans l’esprit moissonnera, de l’esprit, la vie éternelle ». Et si vous désirez des embrassements, , embrassez la sagesse et « dites à la sagesse qu’elle est votre soeur », et la sagesse dira de vous : « Celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les CIEUX, celui-là est mon frère et ma soeur et ma mère ». Car cette Sagesse c’est notre Seigneur Jésus Christ, « à qui soit la gloire et la puissance aux siècles des siècles. Ainsi soit-il ». Homélies sur la Genèse: V – LES FILLES DE LOT Le premier jour.

Pourquoi ne pas remarquer que c’est à cause de vous que Dieu adopte des manières d’agir qui ne semblent pas du tout convenir à sa propre nature ? Si l’Écriture dit que Dieu fait un serment, c’est pour que vous écoutiez avec crainte et tremblement et que, dans votre saisissement, vous mesuriez l’importance de ce qui a motivé le serment de Dieu. Bref, si tout cela se produit, c’est pour que vous soyez attentifs et sur vos gardes, c’est pour qu’apprenant qu’une promesse vous est préparée dans les CIEUX, vous soyez vigilants et cherchiez à vous rendre dignes des promesses divines. Homélies sur la Genèse: IX – SECONDES PROMESSES FAITES A ABRAHAM Le premier jour.

Sans doute est-ce sous l’empire de ces pensées que l’Apôtre dresse le tableau de la résurrection dans les corps célestes et terrestres : « Autre est la gloire des corps célestes, autre celle des corps terrestres. Même une étoile diffère en éclat d’une autre étoile ; ainsi en sera-t-il pour la résurrection des morts. Et à qui sait entendre, le Seigneur donne le même avertissement quand il dit : « Pour que votre lumière luise devant les hommes, afin que voyant vos bonnes oeuvres, ils glorifient votre Père qui est dans les CIEUX. » Homélies sur la Genèse: IX – SECONDES PROMESSES FAITES A ABRAHAM Le premier jour.

C’est cette considération, je pense, qui, longtemps après cette époque, a fait dire au prophète : « J’ai été jeune et me Voilà vieux, je n’ai pas vu le juste abandonné ni sa postérité mendiant son pain » ; et ailleurs : « Le Seigneur ne fera pas périr le juste de faim. » Tous ces textes montrent que les victimes de la famine, c’est la terre et « ceux qui sont attachés aux choses de la terre. » Mais ceux dont « la nourriture est de faire la volonté du Père qui est dans les CIEUX » et qui nourrissent leur âme « du pain qui est descendu du ciel », ceux-là ne souffriront jamais des privations de la famine. Homélies sur la Genèse: XVI – JOSEPH ACQUIERT POUR PHARAON LES TERRES DE L’EGYPTE Le premier jour.