Christ

Car il veut, cet esprit, que nous annoncions la mort du Christ à nos iniquités, pour les chasser loin de nous ; aux hommes de Dieu de tous les âges, pour qu’ils soient présents activement dans notre oeuvre ; à la Divinité, pour lui rappeler que nous sommes rachetés à la vie, puisqu’elle a mis elle-même son sceau et son caractère dans le libérateur qu’elle a choisi ; enfin, il veut que nous annoncions universellement cette mort à l’ennemi, pour le faire fuir de notre être, puisque tel a été l’objet de la mort corporelle du réparateur. SECONDE PARTIE. De l’Homme.

Il n’y a que le renouvellement de notre être ici-bas qui nous procure réellement ce que les hommes attendent en vain de leurs superstitions et de leurs idoles ; et encore ce renouvellement n’est-il que la préparation à notre régénération parfaite qui, comme on l’a vu, n’a lieu qu’à la séparation de nos principes corporels, ou par l’effusion de notre sang. Aussi après notre mort, nous sommes comme suspendus au grand trinaire, ou au triangle universel qui s’étend depuis le premier être jusqu’à la nature, et dont chacune des trois actions tire à soi chacun de nos principes constitutifs divins, spirituels et élémentaires, pour les réintégrer si nous sommes purs, et pour rendre à notre âme la liberté de remonter vers sa source. Et c’est là ce que le Christ a laissé opérer physiquement sur lui par son supplice et dans son tombeau. SECONDE PARTIE. De l’Homme.

C’est là que se dévoile le vrai sens des paroles adressées à Jérémie : ( : ). Je vous établis aujourd’hui sur les nations et sur les royaumes, pour arracher et pour détruire, pour perdre et pour dissiper, pour édifier et pour planter. Car Jérémie ne fut établi que sur les royaumes terrestres, au lieu que le règne du Christ établit l’homme sur tous les royaumes spirituels. SECONDE PARTIE. De l’Homme.

Lorsque l’homme entre dans la loi de l’esprit, nous avons vu qu’il reçoit le premier précepte du Décalogue ; Je suis le Seigneur ton Dieu, etc. Lorsqu’il entre dans la loi du réparateur, il reçoit un nouveau précepte, celui d’aimer son prochain comme lui-même, et ce précepte est la clef de l’oeuvre du Christ ; car quel est l’homme dans la servitude qui ne ferait pas tous ses efforts pour recouvrer la liberté ? Il doit donc faire tous ses efforts pour procurer aussi la liberté à son prochain, s’il l’aime comme lui-même et s’il ne l’aime pas comme lui-même, il n’est point initié à l’esprit du réparateur, qui a porté l’amour jusqu’à se plonger avec nous dans nos abîmes pour nous en arracher avec lui. SECONDE PARTIE. De l’Homme.

Le véritable christianisme est non seulement antérieur au catholicisme, mais encore au mot de christianisme même ; le nom de chrétien n’est pas prononcé une seule fois dans l’Evangile, mais l’esprit de ce nom y est très clairement exposé, et il consiste, selon saint Jean (1 : 12) dans le pouvoir d’être faits enfant de Dieu ; et l’esprit des enfants de Dieu ou des Apôtres du Christ et de ceux qui auront cru en lui, est, selon saint Marc (16 :.20), que le Seigneur coopère avec eux, et qu’il confirme sa parole par les miracles qui l’accompagnent. TROISIÈME PARTIE. De la Parole.

Le christianisme ne peut être composé que de la race sainte qui est l’homme primitif, ou de la vraie race sacerdotale. Le catholicisme, qui se repose particulièrement sur la messe, n’était lors de la dernière pâque du Christ, qu’aux degrés initiatifs de ce sacerdoce ; car lorsque le Christ célébra l’Eucharistie avec ses apôtres, et qu’il leur dit, Faites ceci en mémoire de moi, ils avaient bien reçu déjà le pouvoir de chasser les démons, de guérir les malades, et de ressusciter les morts ; mais ils n’avaient point encore reçu le complément le plus important de la prêtrise, puisque la consécration du prêtre consiste dans la transmission de l’Esprit saint, et que l’Esprit saint n’avait point encore été donné, parce que le réparateur n’avait point encore été glorifié (Jean, 7 : 39.). TROISIÈME PARTIE. De la Parole.

“Hélas ! viens toi-même au secours de ton propre coeur et de ta propre parole, et par pitié pour toi, viens épargner aux hommes un déicide ; car celui qu’ils veulent commettre est mille fois plus criminel que celui que le peuple Juif a commis sur le corps matériel de ton Christ”. TROISIÈME PARTIE. De la Parole.