Mais puisque la parole de l’Écriture contient des avertissements sur le jugement à venir, la rétribution et les châtiments des pécheurs selon les menaces de la sainte Écriture et l’enseignement de la prédication ecclésiastique, voyons ce qu’il faut penser de ce qui est préparé pour les pécheurs au temps du jugement, feu éternel, ténèbres extérieures, prison, fournaise et autres tourments semblables. Traité des Principes: Livre II: Cinquième traité (II, 10-11): Première section
Seconde section : Des châtiments Traité des Principes: Livre II: Cinquième traité (II, 10-11): Seconde section
Il y a aussi bien d’autres choses qui nous échappent, connues seulement de celui qui est le médecin de nos âmes. En effet pour guérir nos corps des maladies contractées par la nourriture et la boisson, il nous est de temps en temps nécessaire de nous soigner par des médi-cations plus sévères et plus amères ; parfois même, quand la nature du mal l’exige, nous avons besoin de la dureté du fer et de la rudesse des opérations chirurgicales ; bien plus, dans le cas où ces remèdes sont impuissants devant la gravité de la maladie, le feu brûle en dernier lieu le mal qui nous tient. A bien plus forte raison ne faut-il pas penser que Dieu, notre médecin, pour détruire les maux de nos âmes, contractés par suite de nos divers péchés et crimes, utilise pour nous soigner des châtiments de ce genre, appliquant même le supplice du feu à ceux qui ont perdu la santé de l’âme ? Traité des Principes: Livre II: Cinquième traité (II, 10-11): Seconde section
5, 8. Mais cette soumission s’accomplira selon des manières, des normes et en des temps déterminés, ce qui veut dire que ce n’est pas forcé par une nécessité ou par suite de la violence que le monde entier se soumettra à Dieu, mais par l’action de la parole, de la raison, de l’enseignement, de l’imitation des meilleurs, des bonnes moeurs et aussi des menaces méritées et adaptées qui pèsent justement sur ceux qui négligent de prendre soin de leur salut et de leur intérêt et de veiller à leur guérison. Ainsi, nous aussi, les hommes, dans l’éducation de nos serviteurs et de nos fils, tant qu’ils ne sont pas encore d’âge raisonnable, nous faisons pression sur eux par des menaces et par la crainte : mais lorsqu’ils ont reçu l’intelligence de ce qui est bon, utile et honnête, alors cesse la crainte des coups et, persuadés par la parole et la raison, ils acquiescent à tout ce qui est bon. Mais de quelle manière chacun doit être dirigé en respectant le libre arbitre dans toutes les créatures raisonnables, c’est-à-dire quels sont ceux que la parole de Dieu trouve prêts et capables et ainsi instruits, ceux qu’elle retarde un certain temps, ceux à qui elle se cache complètement, faisant en sorte que leur oreille se tienne loin d’elle, ceux en revanche que, pour avoir méprisé la parole de Dieu qui leur a été indiquée et prêchée, elle accable de ses réprimandes et des châtiments qu’ils subissent en vue de leur salut, exigeant et leur arrachant en quelque sorte la conversion, ceux à qui elle fournit quelques occasions de salut pour que parfois quelqu’un puisse recevoir un salut non douteux à la suite d’une réponse inspirée par la seule foi, pour quelles causes et à quelles occasions tout cela a lieu, que constate en eux la sagesse divine ou quels mouvements de leur volonté voit-elle pour son gouvernement de l’univers : tout cela est su par Dieu seul et par son Fils Unique, par qui a été créé et restauré l’univers, ainsi que par l’Esprit Saint qui sanctifie toutes choses, procède du Père lui-même, possède la gloire dans l’éternité des siècles. Amen. Traité des Principes: Livre III: Huitième traité (III, 5-6): Première section
châtiés…………..1
L’Évangile dit des intendants déshonnêtes qu’ils seront coupés en deux et qu’une partie d’eux sera mise parmi les infidèles, comme si cette partie qui ne leur serait pas propre serait à mettre ailleurs : il indique sans aucun doute la manière dont sont châtiés ceux dont, à ce qu’il me semble, l’esprit est représenté comme devant être séparé de l’âme. Si cet esprit est à comprendre comme étant de nature divine, c’est-à-dire l’Esprit Saint, nous penserons que cela est dit du don de l’Esprit Saint : donné soit par le baptême, soit par la grâce de l’Esprit – puisqu’à quelqu’un est donnée la parole de sagesse ou la parole de connaissance ou d’un autre don quel qu’il soit -, s’il n’a pas été bien administré, qu’il ait été enfoui dans la terre ou enfermé dans un mouchoir, le don de l’Esprit sera assurément ôté à l’âme, et la partie qui restera, c’est-à-dire la substance de l’âme, est mise avec les infidèles, coupée et séparée de cet esprit avec lequel elle aurait dû se joindre au Seigneur pour être un seul esprit avec lui. Si cela n’est pas à entendre de l’Esprit de Dieu, mais de la nature de l’âme elle-même, ce qui est dit sa partie supérieure est ce qui a été fait à l’image de Dieu et à sa ressemblance, et l’autre partie est celle qu’elle a assumée dans la suite à cause de la chute du libre arbitre, contrairement à la nature de sa création première et de sa pureté première : c’est cette partie en tant qu’elle est amie de la matière corporelle et aimée d’elle qui sera punie en recevant le sort des infidèles. On peut enfin comprendre en un troisième sens cette division : chacun des fidèles, même le plus petit dans l’Église, est assisté par un ange selon l’Écriture, et le Sauveur rapporte que cet ange voit toujours la face de Dieu le Père; cet ange, qui ne faisait en quelque sorte qu’un avec celui qu’il gouvernait, lui est ôté par Dieu d’après ce qui est dit, si son pupille s’en rend indigne par sa désobéissance; et alors la partie, c’est-à-dire la partie de nature humaine, arrachée de sa partie divine, est envoyée avec les infidèles, parce qu’elle n’a pas gardé fidèlement les avertissements de l’ange qui lui avait été attribué par Dieu. Traité des Principes: Livre II: Cinquième traité (II, 10-11): Seconde section