Que vos reins soient ceints et vos lampes allumées; et soyez vous-mêmes semblables à des hommes qui attendent leur maître, à quelque moment qu’il revienne des noces, afin que, quand il viendra et qu’il heurtera, ils lui ouvrent aussitôt. Bienheureux sont ces esclaves, que le maître, quand il viendra, trouvera veillant. En vérité, je vous dis qu’il se ceindra et les fera mettre à table, et, s’avançant, il les servira. Et s’il vient à la seconde veille, et s’il vient à la troisième, et qu’il les trouve ainsi, bienheureux sont ces esclaves -là. (Luc 12:35-38)
Homélies sur saint Luc Fr. 80 (Lc, 12, 35-37)
Ceux qui vivent dans la chasteté ont « les reins ceints ». Puisque notre vie est une nuit, nous avons besoin d’une lampe, c’est l’intelligence, l’oeil de l’âme. Si l’« homme intérieur » doit être en état de veille, il nous faut vraiment, dans la plupart des circonstances de notre vie ou même dans toutes, être en état de veille, à cause « des principautés et des puissances » qui nous dressent des pièges : contre elles nous devons lutter, « pour trouver au Seigneur une place, une demeure au Dieu de Jacob », et, le moment venu, pour ouvrir au Maître qui frappe. Remarque qu’à la vigilance est accordée une récompense. « Il se ceindra », est-il dit, car « il a les reins ceints ». En effet « le Seigneur revêtit sa puissance et se ceignit ». En même temps il fera asseoir chacun à table selon son mérite et il servira chacun selon son mérite, rendant « à chacun selon ses oeuvres ».