Cassiano: vice

1. Il n’est personne parmi ceux qui aiment à réfléchir, qui soit capable de dire que la médisance n’est pas une des filles de la colère et du souvenir des injures, et de ne pas avouer que nous avons raison de dire un mot de ce détestable vice, après avoir parlé des deux premiers. L’Échelle Sainte: DIXIÈME DEGRÉ

3. Ce vice honteux est l’ingénieux inventeur des assaisonnements recherchés, et la source des plaisir de la bonne chère. L’Échelle Sainte: QUATORZIÈME DEGRÉ

34. Observons que le Seigneur se plaît et prend d’autant plus volontiers ses délices dans un coeur et dans un corps purs et chastes, qu’il est Lui-même, la pureté par essence, et qu’Il est infiniment éloigné de toute souillure produite par les corps; et que les démons, ces monstres hideux de l’enfer ne sont contents, ainsi que nous l’enseignent certains, que dans les mauvaises odeurs qu’exhalent les passions, et dans les ordures d’un corps flétri et corrompu par le vice honteux. L’Échelle Sainte: QUINZIÈME DEGRÉ

40. Lorsqu’on est enclin à quelque vice particulier, c’est contre ce vide qu’il faut diriger ses efforts d’une manière spéciale; c’est ce vice qu’il faut attaquer et vaincre avant tous les autres; mais c’est surtout lorsque nous voyons qu’il règne en nous et que nous le portons avec nous, que nous devons le combattre avec force et constance; car agir autrement, c’est ne vouloir pas faire la guerre aux autres défauts, c’est vouloir les nourrir et les conserver. Rappelons que ce ne sera qu’en exterminant ce cruel Égyptien, que nous mériterons de voir Dieu avec Moïse dans un nouveau buisson ardent, je veux dire l’humilité. L’Échelle Sainte: QUINZIÈME DEGRÉ

45. Ne sommes-nous pas témoins tous les jours et ne pouvons-nous pas rendre témoignage que tous, ceux qui sont les tristes esclaves du vice honteux, sont remplis d’affection pour les autres, sensibles à leurs malheurs, touchés de compassion pour eux, mêlent facilement leurs larmes avec les leurs, et n’usent à leur égard que de paroles douces et flatteuses. Ah! ceux qui désirent de devenir et d’être chastes, ne se laissent pas aller à une tendresse si étudiée. L’Échelle Sainte: QUINZIÈME DEGRÉ

27. Tous ceux qui ont lu avec attention ce que nous avons dit au quatorzième degré, de la gourmandise, mère de tous les maux imaginables, auront sans doute observé que cette infâme passion en rendant compte elle-même de la généalogie et du nombre de ses enfants, a mis au second rang l’insensibilité, qui rend le coeur aussi dur qu’un rocher. Si donc nous n’avons pas encore parlé de ce vice, c’est que l’avarice , qui est un dragon furieux et un culte idolâtrique de l’argent, nous a forcés à nous occuper d’elle. Je ne sais pas pourquoi nos pères ont placé l’avarice à la troisième place parmi les péchés capitaux. Je parlerai donc maintenant de l’insensibilité, qui tient le troisième rang dans la chaîne des péchés, mais qui est au second dans la généalogie que l’intempérance nous a faite de ses enfants. Après quoi, puisque nous avons dit quelque chose de l’avarice, nous passerons au sommeil, aux veilles, enfin à la crainte puérile : ces espèces de maladies spirituelles, attaquent surtout les novices. L’Échelle Sainte: SEIZIÈME DEGRÉ

3. L’insensibilité n’est-ce pas à un philosophe insensé qui, en donnant des leçons aux autres, prononce sa propre condamnation; à un avocat qui parle contre sa propre cause; à un médecin aveugle qui, tout en faisant de longues et savantes dissertations sur les moyens de guérir un malade, ne cesse d’agrandir et d’envenimer ses plaies et d’augmenter son mal ? En effet on l’entend parler avec zèle et science de la maladie de son âme, et on ne le voit jamais s’abstenir des choses qui l’entretiennent; il demande à Dieu de l’en délivrer, et, par ses mauvaises habitudes dans lesquelles il ne cesse de tomber, il s’enfonce et s’engage plus avant dans l’abîme; s’indigne contre lui-même : eh ! le malheureux ! ne rougit plus des reproches amers qu’il se fait; il sait encore qu’il fait mal, il le dit même, et il ne prend pas les moyens de se corriger; il parle de la mort, et il vit comme s’il ne devait jamais mourir; il pousse de longs gémissements sur les suites terribles et inévitables de la mort, et il est tranquille, comme s’il n’avait rien à craindre et qu’il fût immortel ici bas; il traite des avantages précieux et des fruits salutaires de la mortification, et il n’hésite pas de se livrer sans scrupule aux excès et aux délices de la bonne chère; il lit souvent ce qui regarde le jugement dernier, et il est assez insensé pour n’en faire aucun cas, et même pour en plaisanter; il parcourt, en lisant, ce qui est écrit de la vaine gloire, et cette lecture même augmente ce vice dans son misérable coeur; il donne des louanges aux veilles, et lui-même se plonge dans les douceurs du sommeil; il relève avec éloquence la vertu et l’excellence de la prière, et cependant il l’a en horreur et ne se livre à ce saint exercice qu’avec une extrême répugnance et par force : elle fait son supplice et son tourment. Il loue et exalte l’obéissance, et il est le premier à désobéir; il prodigue les éloges les plus pompeux à ceux qui n’ont aucune affection pour les biens fragiles et périssables de ce monde, et il n’a pas honte de se fâcher et de se disputer pour un vil et méprisable chiffon; il se met en colère de s’être fâché, et il s’irrite et s’indigne de s’être mis en mauvaise humeur; et, quoiqu’il tombe et retombe sans cesse, l’insensé ! il ne s’aperçoit même pas de ses chutes. Il se repent de s’être livré aux excès de l’intempérance, et un moment après il ajoute de nouveaux excès aux premiers; il béatifie le silence, et afin de ne pas l’observer, il se livre à de longs discours sur les louanges qu’il mérite; il fait d’excellentes exhortations aux autres pour les porter à pratiquer la douceur, et lui-même s’indigne et s’irrite de sa propre indignation et de ses impatiences; un peu rendu à lui-même, on le voit gémir sur son état déplorable; et à peine s’est-il donné le moindre mouvement pour en sortir, qu’il retombe dans une léthargie plus profonde : il blâme et condamne sévèrement les ris et la joie, et lui-même en parlant de la pénitence, se met à rire d’une manière qui fait pitié et annonce la folie; il s’accuse devant les autres d’être coupable de vaine gloire, et dans cette accusation même, il cherche à contenter son orgueil et sa vanité; il ne cesse de recommander à ses frères de garder la modestie dans leurs regards, et de pratiquer la chasteté avec la plus scrupuleuse attention, et le misérable porte sans cesse, et dans de perverses intentions, les yeux sur des objets agréables et dangereux ! Le rencontre-t-on au milieu des gens du siècle ? il ne peut assez faire l’éloge de la vie religieuse et solitaire, et, dans sa stupide insensibilité, il ne comprend pas que ces louanges condamnent sa conduite; il accable d’honneur et de louanges ceux qui prennent soin des pauvres et qui répandent d’abondantes aumônes dans le sein de l’indigence et de la misère, et lui-même couvre les indigents et les pauvres d’injures, d’affronts et d’outrages. C’est ainsi que ce pauvre malheureux s’accuse et se condamne en tout et partout, sans penser à rentrer en lui-même ! à rougir de son triste et funeste état, à se repentir de sa conduite et à se convertir : mais, hélas ! le dirai-je ? la chose lui est-elle possible ? L’Échelle Sainte: DIX-SEPTIÈME DEGRÉ

1. Certains séparent dans leurs traités, la vaine gloire de l’orgueil; c’est pourquoi, au lieu de sept péchés capitaux, sources ordinaires de tous les autres, ils en comptent huit. Mais saint Grégoire, justement appelé le théologien, et quelques autres docteurs n’en ont marqué que sept; et je partage leur opinion. En effet quel est celui qui, ayant heureusement triomphé de la vaine gloire, demeure sous la captivité de l’orgueil ? Il faut avouer cependant qu’il y a entre ces deux vices la différence qu’on remarque entre un enfant et un homme fait, entre du froment et du pain; car la vaine gloire peut être regardée comme le commencement de l’orgueil, et l’orgueil, comme l’affreuse perfection de la vaine gloire. Or, puisqu’il se présente ici une occasion pour parler de ce vice, nous dirons quelque chose de cette passion impie qui enfle si fort le coeur de celui qui en est possédé. Nous traiterons donc en peu de mots de ses commencements et de ses derniers degrés; car celui qui voudrait épuiser la matière sur ce point, ressemblerait à un homme qui voudrait connaître exactement le poids des vents. L’Échelle Sainte: VINGT-UNIÈME DEGRÉ

2. La vaine gloire, considérée dans son espèce et dans sa forme, est une passion de l’âme qui cherche à changer la nature des choses, à corrompre la vertu et à repousser les reproches et les réprimandes; et, considérée dans ses propriétés et dans ses effets, c’est un vice qui ne tend qu’à dissiper le fruit de nos travaux, de nos sueurs et de nos peines, à nous dresser des pièges pour nous ravir le trésor de nos bonnes oeuvres, à nous faire tomber dans l’infidélité et dans l’orgueil, à nous faire éprouver un triste naufrage au port même du salut, à ronger et à consumer notre coeur, et, trop semblable à la fourmi, qui n’est qu’un chétif insecte, à ravager la moisson précieuse de nos vertus. La fourmi attend que la récolte soit ramassée, et la vaine gloire, que les vertus soient acquises; la fourmi en veut aux grains, et la vaine gloire, aux bonnes oeuvres. L’Échelle Sainte: VINGT-UNIÈME DEGRÉ

39. Si nous avons remporté quelques avantages sur cette passion, c’est que nous avons châtié notre langue, et que nous commençons à nous plaire dans les humiliations; mais si nous avons banni de notre esprit toutes les pensées qui pourraient nous exposer aux traits empoisonnés de ce vice, notre victoire sera bien plus complète; enfin, si nous avons assez d’abnégation de nous-mêmes pour faire en présence de tout le monde, et sans éprouver le moindre sentiment de honte et de peine, les choses capables de nous humilier et de nous couvrir de confusion aux yeux des hommes, nous serons parvenus à triompher parfaitement de notre ennemi. Mais ce triomphe parfait est-il possible, vu les combats innombrables et difficiles que nous avons à livrer et à soutenir ? L’Échelle Sainte: VINGT-UNIÈME DEGRÉ

44. Ceux qui ont plus de simplicité dans l’esprit et dans le coeur, sont bien moins exposés que les autres à ce vice pestilentiel; car la vaine gloire est l’ennemi mortel de la noble simplicité, et la maîtresse de l’hypocrisie. L’Échelle Sainte: VINGT-UNIÈME DEGRÉ

Celui donc qui est monté sur ce degré en renonçant à tout sentiment de vaine gloire, ne tombera pas dans l’orgueil, vice abominable aux Yeux du Seigneur. L’Échelle Sainte: VINGT-UNIÈME DEGRÉ

4. Si nous voyons une âme faire quelque chute, nous pouvons hardiment prononcer que l’orgueil était dans son coeur et que ses fautes sont les tristes conséquences de ce vice. L’Échelle Sainte: VINGT-DEUXIÈME DEGRÉ

11. Quiconque a de l’aversion pour les réprimandes et ne peut les souffrir, prouve que l’orgueil lui ronge le coeur. Celui, au contraire, qui, par amour les recherche, montre qu’il est heureusement exempt de ce vice. L’Échelle Sainte: VINGT-DEUXIÈME DEGRÉ

14. Un vieillard très versé dans la science des choses spirituelles exhortait un jour avec beaucoup de charité un frère rempli d’orgueil, à combattre courageusement ce vice, et à pratiquer la sainte humilité. Or voici la réponse que cet insensé lui fit : “Vous vous trompez, mon père; je ne suis pas ce que vous croyez : non, je vous l’assure, je ne suis pas un orgueilleux.” Mais ce vieillard plein de sagesse lui répliqua aussitôt : “Mon Fils, pourriez-vous nous donner une preuve plus évidente que vous l’êtes, qu’en nous assurant que vous ne l’êtes pas ?” L’Échelle Sainte: VINGT-DEUXIÈME DEGRÉ

15. Il est donc pour ceux qui sont sujets à l’orgueil, d’une extrême importance d’avoir un sage et prudent directeur, de choisir le genre de vie le plus commun et le plus méprisable, de lire assidûment et de méditer souvent les beaux exemples des saints, et d’avoir sans cesse sous les yeux les actions qu’ils ont faites, quand même elles sembleraient être au dessus des forces de la nature humaine; c’est du moins, en se servant de ces différents moyens, que les malheureux esclaves de l’orgueil pourront avoir quelque espérance de se voir délivrés de ce vice. L’Échelle Sainte: VINGT-DEUXIÈME DEGRÉ

23. L’orgueil précipite une âme dans la dernière misère; car dans les égarements de cette passion insensée, elle s’imagine posséder de grandes richesses, et les ténèbres seules sont son partage : de sorte que cet exécrable vice, non seulement s’oppose aux progrès qu’elle ferait dans la vertu, mais, si elle était montée un peu ou beaucoup dans les degrés de la perfection, il l’en précipite avec une effrayante rapidité. L’Échelle Sainte: VINGT-DEUXIÈME DEGRÉ

1. Nous avons fait remarquer dans le degré précédent que le blasphème est le méchant enfant d’un méchant père, de l’exécrable orgueil; c’est pour cette raison que nous jugeons à propos d’en parler ici; car ce n’est pas un de nos moindres ennemis, mais un des plus dangereux et des plus funestes par la difficulté et par la peine que nous éprouvons, lorsqu’il faut le faire connaître à notre médecin spirituel dans une confession sincère et véritable. Semblable au ver qui ronge le bois, ce vice ronge et détruit l’espérance, et précipite quelquefois une âme dans le désespoir. L’Échelle Sainte: VINGT-TROISIÈME DEGRÉ

24. Il y avait un religieux qui faisait tous ses efforts pour acquérir l’humilité; un jour les démons lui inspirèrent une violente pensée de vaine gloire; mais ce saint et généreux athlète repoussa victorieusement cette tentation, en se servant d’un pieux stratagème que Dieu lui suggéra. Il se leva tout d’un coup et se mit à écrire sur les murs de sa cellule, les noms des principales et des plus éminentes vertus, telles que la parfaite charité, l’humilité angélique, l’oraison pure et fervente, la chasteté intègre et sans tâche, et quelques autres semblables. Or toutes les fois que les pensées d’orgueil revenaient à la charge pour le porter à ce vice, il leur disait : Allons trouver nos juges; et il se présentant devant les noms qu’il avait écrits, il se disait tout haut à lui-même : Tant que tu n’auras pas ces vertus en partage, tu dois reconnaître que tu es encore bien loin de Dieu. L’Échelle Sainte: VINGT-CINQUIÈME DEGRÉ

66. Quand donc vous vous armez pour combattre quelque vice, ne manquez pas d’appeler l’humilité à votre secours; car avec elle vous marcherez hardiment sur l’aspic et sur le basilic, et vous foulerez aux pieds le lion et le dragon (Ps 90,13) sans qu’ils puissent vous nuire ni les uns ni les autres , c’est-à-dire, le péché, le désespoir, le dragon du corps. L’Échelle Sainte: VINGT-CINQUIÈME DEGRÉ

12. S’il se trouve des gens qui, quoique tyrannisés par leurs passions, soient capables de donner à leurs frères des leçons utiles et simples, je suis bien éloigné de le leur défendre — qu’ils le fassent; car il pourra fort bien arriver qu’à cause des exhortations qu’ils feront, ils prennent honte d’eux-mêmes, et commencent à faire mieux et à mener une meilleure vie. Cependant ces personnes ne peuvent pas se mêler de gouverner ni de conduire leurs frères. J’ai vu des hommes qui, étant tombés dans le bourbier du vice, et s’y roulant de plus en plus, ne laissaient pas de raconter à ceux qu’ils voyaient exposés au même péril, comment et pourquoi ils avaient été eux-mêmes victimes de leur témérité. Or ils pourraient de la sorte pour préserver les autres de la chute qu’ils avaient faite, et les empêcher de tomber dans l’abîme où ils se voyaient. Mais qu’est-il arrivé ? Dieu, qui est infini en miséricorde, comme il l’est en puissance, eut égard aux charitables intentions de ces personnes, et les délivra des chaînes odieuses de leurs péchés. Quant à ceux qui, de sang froid, se soumettent volontairement au joug tyrannique des passions, tout ce qu’ils ont à faire, c’est de garder le silence c’est par ce seul moyen qu’ils pourront donner des leçons aux autres. Aussi leur est-il nécessaire de se rappeler ces paroles : Jésus commença d’abord à a faire, et ensuite Il enseigna. (Ac 1,1) L’Échelle Sainte: VINGT-SIXIÈME DEGRÉ

48. Je connais encore une autre ruse des démons quand ils cessent de nous fatiguer et de nous attaquer c’est que nous ayant déjà habitués au vice, ils n’ont pas besoin de nous tenter, et qu’en nous tentant ils craindraient de réveiller notre conscience qu’ils ont endormie. Nous pouvons dire ici que les enfants à la mamelle, sont la figure des pécheurs que les démons ont accoutumés au vice : lorsque leurs mères les retirent de leur sein, ils se mettent à sucer leurs doigts. L’Échelle Sainte: VINGT-SIXIÈME DEGRÉ

64. Comme ceux qui ont l’odorat excellent, sentent facilement les parfums aux approches d’une personne qui en a sur elle, quoiqu’elle les tienne cachés; de même une âme pure sent facilement en elle-même, par un don particulier de Dieu, la bonne odeur de la vertu qu’elle a reçue de lui. Je vais plus loin, et je ne crains pas de dire que quelquefois elle sent même dans les autres, sans qu’ils s’en aperçoivent, la mauvaise odeur du vice dont heureusement elle est délivrée. L’Échelle Sainte: VINGT-SIXIÈME DEGRÉ

Enfin pourrez-vous m’expliquer comment il arrive que, dans le sein même de la pauvreté et de la tempérance, notre esprit soit enveloppé de ténèbres et notre cœur frappé d’insensibilité, tandis qu’au milieu de l’abondance, et des excès même dans le vice, nous soyons spirituels, portés aux larmes et à la pénitence ? Or dans toutes ces choses si différentes, que celui qui a reçu du Seigneur les lumières capables de lui en faire connaître les raisons cachées, daigne nous en faire part; car pour moi, j’avoue franchement ici mon ignorance. L’Échelle Sainte: VINGT-SIXIÈME DEGRÉ

119. La chose qui doit vous frapper d’un étonnement extraordinaire, c’est de voir Dieu, qui peut tout, nous aider de sa grâce, les anges et les saints nous secourir de leur protection dans la pratique de la vertu; et le démon, qui ne nous peut rien, être tout seul pour nous engager dans le vice, et cependant nous laisser entraîner plus facilement au mal qu’au bien. Mais ici je ne peux ni ne veux approfondir cela. L’Échelle Sainte: VINGT-SIXIÈME DEGRÉ

58. Considérez donc attentivement et le vice et la vertu, et vous découvrirez les progrès que vous aurez faits pour vous corriger de l’un et pour acquérir l’autre. L’Échelle Sainte: VINGT-SIXIÈME DEGRÉ

27. Cet amour de notre prochain ne nous permet pas de souffrir que devant nous on parle mal des autres, de nous livrer nous-mêmes à la médisance : ce vice nous fait horreur et nous craignons plus de nous en rendre coupables, que de tomber dans le feu. L’Échelle Sainte: TRENTIÈME DEGRÉ