L’Apôtre les énumère dans le passage suivant . «Mortifiez, dit-il, les membres de l’homme terrestre, la fornication, l’impureté, la luxure, toute convoitise mauvaise, et la cupidité, qui est une idolâtrie.» (Col 3,5). Les Conférences: DEUXIÈME CONFÉRENCE DE L’ABBÉ CHEREMON CHAPITRE 2
Au contraire, celui qui reste sujet dans sa chair aux guerres de la concupiscence, ne jouira point de cette paix d’une façon stable : Fatalement, les démons ne cesseront de lui livrer les plus cruels assauts, et blessé des traits enflammés de la luxure, il perdra la possession de sa terre, jusqu’au jour où le Seigneur «fera cesser les guerres jusqu’aux extrémités du monde, brisera l’arc et rompra les armes, et consumera par le feu les boucliers.» (Ps 45,10). Ce feu est celui que le Seigneur est venu apporter sur la terre. Les arcs et les armes qu’il brisera, sont ceux dont les puissances du mal se servaient contre cet homme dans une guerre incessante du jour et de la nuit, pour percer son coeur avec les traits des passions. Les Conférences: DEUXIÈME CONFÉRENCE DE L’ABBÉ CHEREMON CHAPITRE 6
Aussi bien, est-ce un plus grand miracle d’extirper de sa propre chair le foyer de la luxure, que d’expulser les esprits immondes du corps d’autrui; un signe plus magnifique de contenir par la vertu de patience les mouvements sauvages de la colère, que de commander aux puissances de l’air. C’est quelque chose de plus, d’éloigner de son propre coeur les morsures dévorantes de la tristesse, que de chasser les maladies et les fièvres des autres. Enfin, c’est, à bien des titres, une plus noble vertu, un progrès plus sublime, de guérir les langueurs de son âme, que les faiblesses corporelles d’autrui. Plus l’âme est au-dessus de la chair, plus est préférable son salut; plus sa substance l’emporte par l’excellence et le prix, plus grave et funeste serait sa perte. Les Conférences: SECONDE CONFÉRENCE DE L’ABBÉ NESTEROS CHAPITRE 8
Or, ces notes auxquelles se reconnaît le bien essentiel, ne sauraient être attribuées au jeûne en aucune façon. — Il n’est pas bon de soi, ni nécessaire pour lui-même : ce qui en fait la pratique salutaire, c’est qu’elle se propose d’acquérir la pureté de coeur et de corps, et de réconcilier l’âme purifiée avec son Auteur, en émoussant les aiguillons de la chair. — Il n’est pas toujours et immuablement bon; car il nous arrive fréquemment de l’interrompre, sans en éprouver aucun dommage. Bien plus, il tourne à la perte de l’âme, lorsqu’on s’y livre à contretemps. — Son contraire, c’est-à-dire le plaisir que l’on trouve naturellement à manger, n’est pas non plus un mal essentiel, car, s’il ne s’accompagne d’intempérance, de luxure ou de quelque autre vice, on ne peut dire qu’il soit mauvais : Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l’homme; mais ce qui sort de la bouche, voilà ce qui souille l’homme. (Mt 15,11). Les Conférences: PREMIÈRE CONFÉRENCE DE L’ABBA THÉONAS CHAPITRE 16
Mais la Loi, qui garantit le droit mutuel des époux, a beau restreindre les emportements de la chair à l’unité du mariage : il est impossible que les aiguillons de la luxure ne restent très vivaces. Un feu auquel on s’applique à fournir des aliments, se renferme malaisément dans les bornes qu’on lui a fixées; mais il s’échappe, pour brûler tout ce qu’il touche. Je veux que la concupiscence ait toujours, dans le mariage, comme une matière à dévorer, qui l’empêche de répandre au dehors ses ardeurs brûlantes. Elle ne laisse pas néanmoins d’embraser, alors même qu’elle est contenue; car, dans la volonté, se développe une tendance coupable, et l’usage légitime crée une pente rapide vers l’infidélité. Les Conférences: PREMIÈRE CONFÉRENCE DE L’ABBA THÉONAS CHAPITRE 33
C’est en cette manière que Balaam conclut avec certitude à la possibilité de surprendre le peuple de Dieu. Connaissant le faible des enfants d’Israël, il conseilla de leur tendre de ce côté le piège où ils se prendraient. Il ne douta pas de leur chute immédiate, si on leur offrait une occasion de luxure, parce qu’il savait que c’était la partie concupiscible de leur âme qui souffrait la corruption (cf. Nb 31,16; 25,1-2). Les Conférences: CONFÉRENCE DE L’ABBA ABRAHAM CHAPITRE 17