Cassiano: diable

Nous voyons une conduite analogue de la justice divine en Job, son athlète de choix, lorsque le diable le réclame pour un combat singulier. Les Conférences: TROISIÈME CONFÉRENCE DE L’ABBÉ CHEREMON CHAPITRE 14

Il est impossible que celui qui se fie à son propre jugement ne tombe point dans les illusions du diable. Les Conférences: PREMIÈRE CONFÉRENCE DE L’ABBÉ JOSEPH CHAPITRE 11

Il n’appartient donc à personne, pour savant qu’il soit, de s’aller gonfler d’un vain orgueil, et de se persuader qu’il saura se passer de conférer avec son frère. Les illusions du diable n’abuseraient-elles point son jugement, il n’échappera pas aux pièges plus redoutables de l’élèvement et de la superbe. Les Conférences: PREMIÈRE CONFÉRENCE DE L’ABBÉ JOSEPH CHAPITRE 12

Ainsi, de la première observance dont nous avons parlé, naquit un autre genre de vie parfaite. Ses tenants en sont avec raison nommés anachorètes, c’est-à-dire des hommes de retraite. Non contents d’avoir remporté sur le diable une première victoire parmi la société des hommes, en écrasant de leur talon ses pièges cachés, ils convoitent de lutter contre les démons à front découvert et les yeux dans les yeux. On les voit pénétrer sans peur dans les vastes retraites de la solitude. Les Conférences: CONFÉRENCE DE L’ABBA PIAMUN CHAPITRE 6

Celui dont le regard pénètre les secrets les plus cachés, ne permit pas qu’il fût plus longtemps victime de ses propres pénitences et du mépris des autres. Ce fuit l’auteur du crime, l’effronté voleur de son propre bien et le fourbe diffamateur de l’honneur d’autrui, qui publia lui-même la mauvaise action qu’il avait commise sans témoin. Il le fit par l’influence du diable, qui avait été aussi l’instigateur de sa faute. Saisi par un démon des plus cruels, il dévoila toute la trame occulte de ses adresses homicides; et le même qui avait inventé la perfide calomnie, s’en fit le dénonciateur. Les Conférences: CONFÉRENCE DE L’ABBA PIAMUN CHAPITRE 15

En revanche, le malheureux que l’envie précipita dans un si grand péché, ne jouissait-il pas du bienfait de la solitude, de la protection d’une cellule écartée, du commerce du bienheureux Isidore et des autres saints ? Mais l’ouragan suscité par le diable trouva sa maison fondée sur le sable; et, non content de la battre du dehors, il la jeta par terre. Les Conférences: CONFÉRENCE DE L’ABBA PIAMUN CHAPITRE 16

C’est là le fléau dont il est dit en figure par la bouche du prophète : «Voici que j’enverrai contre vous des basilics, contre lesquels il n’y a point d’enchantements, et ils vous mordront.» (Jer 8,17). Fort justement, le prophète compare au venin mortel du basilic la morsure de l’envie, dont le premier auteur et le prince de tout mal a péri lui-même, en faisant périr les autres. Meurtrier de soi-même, avant de verser le virus de la mort en l’homme qu’il jalousait, il fut la cause de sa propre ruine : «C’est par l’envie du diable que la mort est entrée dans le monde,» dit le sage. Mais il ajoute : «Ceux qui se rangent à son parti, deviennent ses imitateurs.» (Sag 2,24-25). De même, en effet, que le démon, gâté le premier par cette peste, demeure inaccessible au remède de la pénitence, à tout traitement capable d’adoucir son mal; pareillement, ceux qui s’abandonnent aux mêmes morsures empoisonnées, excluent tout secours. Car, ce qui fait leur tourment, ce ne sont pas les fautes de celui qu’ils jalousent, c’est son bonheur. Rougissant dès lors de produire au jour la vérité, ils cherchent de vaines et absurdes raisons de s’offenser. Comme elles sont absolument fausses, et que d’ailleurs le mortel venin qu’ils ne veulent pas manifester reste caché dans leurs moelles, tout traitement devient inutile. Les Conférences: CONFÉRENCE DE L’ABBA PIAMUN CHAPITRE 16

Ils passent donc sans retard à la deuxième cause. N’y a-t-il pas là faute de l’esprit et excès dans le jeûne ? Il s’en trouve, en effet, je dis des plus austères, qui s’élèvent insensiblement de leur pureté corporelle. Mais, alors, c’est le vice de la superbe qui leur ménage une pénible déception, parce qu’ils ont cru obtenir par leurs forces humaines ce qui est un don très particulier de Dieu, la chasteté du corps. On interroge donc le frère. Se croirait-il capable d’une telle vertu par ses propres efforts, en sorte qu’il se puisse passer du Secours divin ? Mais lui d’abominer une idée si impie. Il affirme humblement qu’il n’eût pas conservé son corps pur, même les autres jours, si la Grâce divine ne l’avait aidé. Dès lors, il fallait se rabattre sur la troisième cause. Tout est clair : on est en face d’une secrète machination du diable. Assurés qu’il n’y a faute ni de l’esprit ni de la chair, les anciens décident hardiment que le frère doit prendre part au sacré banquet. Persévérer dans son abstention, serait donner dans le piège adroit que lui tend la malignité de l’ennemi, rester éloigné du Corps du Christ et de sa Sainteté, et se voir à jamais exclu, par cette ruse diabolique, d’un si puissant moyen de salut. Les Conférences: DEUXIÈME CONFÉRENCE DE L’ABBA THÉODOSE CHAPITRE 6

Il fut tenté, à notre image, de vaine gloire, lorsque ces paroles Lui furent adressés : Si Tu es le Fils de Dieu, jette-Toi en bas (Ibid., 6). Mais Il ne se laisse point prendre à la suggestion perfide du diable, et repousse le fourbe séducteur, en lui opposant encore une fois les Écritures : Tu ne tenteras pas, dit-Il, le Seigneur ton Dieu (Ibid. 7). Les Conférences: DEUXIÈME CONFÉRENCE DE L’ABBA THÉODOSE CHAPITRE 10

Il fut tenté, à notre image, d’enflure et de superbe, lorsque le diable Lui promit tous les royaumes du monde et leur gloire. Cependant, Il se rit de l’imposture du tentateur, et le soufflette de cette réponse : Arrière, Satan ! Il est écrit : Tu adoreras le Seigneur ton Dieu, et ne serviras que Lui seul (Ibid., 10). — Ces divers exemples nous apprennent que nous devons pareillement résister aux trompeuses suggestions de l’ennemi par le souvenir des Écritures. Les Conférences: DEUXIÈME CONFÉRENCE DE L’ABBA THÉODOSE CHAPITRE 10

De la fable du barbier, qui fut inventée pour rendre manifestes les illusions du diable. Les Conférences: CONFÉRENCE DE L’ABBA ABRAHAM CHAPITRE 13

Cependant, les faibles sont nécessairement victimes de ces illusions ruineuses. Mal assurés de leur salut, et ayant encore besoin de se former eux-mêmes à l’école d’autrui, l’artifice du diable les pousse à convertir et gouverner les autres. Mais réussiraient-ils à faire quelque profit, en en gagnant plusieurs, leur impatience et leur conduite mal réglée ne tarderont pas à l’anéantir. Et il leur arrivera ce que dit le prophète Aggée : Celui qui amasse des richesses, les met dans une bourse trouée (Ag 1,6). C’est, en vérité, mettre son gain dans une bourse trouée, que de perdre par son coeur intempérant et une continuelle distraction d’esprit, ce que l’on semblait avoir acquis dans la conversion d’autrui. Finalement, tandis qu’ils s’imaginent gagner davantage en instruisant les autres, ils ruinent tout le travail de leur propre réforme : Tels font les riches, qui n’ont rien, dit le Sage; et tels s’abaissent, qui possèdent de grands biens (Pro 13,7). Et encore : Mieux vaut un homme de condition vile, mais qui se suffit, que celui qui est dans les honneurs, et manque de pain (Pro 12,9). Les Conférences: CONFÉRENCE DE L’ABBA ABRAHAM CHAPITRE 13

La partie la plus faible de l’âme succombe la première aux tentations du diable. Les Conférences: CONFÉRENCE DE L’ABBA ABRAHAM CHAPITRE 17