André, ni Pierre, ni les autres apôtres ne songeaient aux moyens de se sauver; et voici qu’il les choisit par une condescendance toute spontanée de sa grâce (cf. Mt 4,18). — Zachée, poussé par un sentiment de foi, s’efforce de voir le Seigneur, et remédie à la petitesse de sa taille en montant sur le sycomore; le Seigneur l’accueille, et, bien plus, lui accorde cette bénédiction et cette gloire : il va demeurer chez lui. (cf. Lc 19,2 et ss.) — Il attire Paul qui résiste et regimbe. (Ac 9,3 et ss.) — À cet autre, il commande de s’attacher à lui si inséparablement, qu’il lui refuse le court délai sollicité pour ensevelir son père (cf. Mt 8,21 et ss.). — Corneille s’applique incessamment à la prière et à l’aumône; comme en récompense, la voie du salut lui est montrée; un ange le visite, qui lui ordonne de faire venir Pierre et d’apprendre de sa bouche les paroles par où il aura le salut, lui et tous les siens (cf. Ac 10). Les Conférences: TROISIÈME CONFÉRENCE DE L’ABBÉ CHEREMON
Il se rend faible avec les faibles, lorsque, par condescendance et non comme donnant un ordre, il concède à ceux qui ne peuvent se contenir, de revenir à la vie conjugale; ou quand il donne aux Corinthiens du lait à boire, non de la nourriture solide, vivant parmi eux dans la crainte et dans un grand tremblement. Les Conférences: SECONDE CONFÉRENCE DE L’ABBA JOSEPH
Mais, après la mort des apôtres, la foule des croyants commença de se refroidir, celle-là surtout qui affluait du dehors il la foi du Christ, de tant de peuples divers. Par égard pour leur foi encore bégayante et leur paganisme invétéré, on ne demandait rien de plus aux gentils que de s’abstenir «des viandes offertes aux idoles, de l’impureté, de la chair étouffée et du sang». (Ibid. 15,29). Cette liberté qu’on leur accordait par condescendance pour la faiblesse de leur foi naissante, ne laissa pas de contaminer insensiblement la perfection de l’Église de Jérusalem. Le nombre des recrues s’augmentant chaque jour, du judaïsme et de la gentilité, la ferveur de la foi primitive se perdit. Ce ne fut pas seulement la foule des prosélytes que l’on vit se relâcher de l’antique austérité, mais jusqu’aux chers de l’Église. Plusieurs, estimant licite pour eux-mêmes la concession faite à la faiblesse des gentils, se persuadèrent qu’il n’y avait aucun détriment à garder biens et fortune, tout en confessant la foi du Christ. Les Conférences: CONFÉRENCE DE L’ABBA PIAMUN