carne [MCCC]

20. Celui qui prenant soin de sa chair, en excite les convoitises et qui, pour des biens d’un instant, garde rancune à son prochain, voilà celui qui adore la créature de préférence au Créateur. (Rom 13,14 ;1,15). 48 Centuries sur la Charité PREMIERE CENTURIE

44. Ne souille pas ta chair par des actes honteux, ne salis pas ton âme par des pensées perverses, et la paix de Dieu viendra sur toi, porteuse de l’amour. 98 Centuries sur la Charité PREMIERE CENTURIE

45. Maltraite ta chair par le jeûne et les veilles, vaque sans relâche au chant des psaumes et à l’oraison, et la consécration de la chasteté, viendra sur toi, porteuse de l’amour. 100 Centuries sur la Charité PREMIERE CENTURIE

74. Et sur l’amour du prochain, écoute aussi : Je dis la vérité dans le Christ, je ne mens pas, ma conscience m’en rend témoignage par le saint Esprit c’est pour moi une tristesse immense, un chagrin incessant dans mon coeur. Je souhaiterais d’être rejeté loin du Christ pour mes frères, ceux de ma race, de ma chair, ceux d’Israël, et la suite… De même Moïse et les autres saints. (Ibid., IX, 1-3). 160 Centuries sur la Charité PREMIERE CENTURIE

83. Faites mourir vos membres, ceux de la terre fornication, impureté, passion, convoitise mauvaise, cupidité, (Col 3,5) etc… La terre désigne ici la prudence de la chair la fornication, l’acte même du péché ; l’impureté, le consentement, la passion, c’est la pensée passionnée ; la convoitise mauvaise, la simple acceptation de la pensée de la convoitise ; la cupidité, la matière première et l’aliment de toute passion. Et voilà tout ce que le divin Apôtre nous enjoint de mettre a mort, comme membres de la prudence de la chair. 178 Centuries sur la Charité PREMIERE CENTURIE

19. Redoutable est le démon de la luxure. Il s’attaque avec une force particulière à ceux qui luttent contre la passion, surtout à la faveur de leur inattention à l’égard de leur nourriture, et des rencontres qu’ils ont avec des femmes. A son insu, l’esprit se trouve envahi par la douce impression du plaisir, que la mémoire lui rappelle ensuite, dans le calme de la solitude. Et la chair s’échauffe, suscite en l’esprit des images de toute sorte, le sollicite à consentir au péché. Si tu ne veux pas que de telles pensées s’attardent en toi, insiste sur le jeûne, le travail pénible, les veilles, la sainte vie de retraite dans une prière continuelle. 252 Centuries sur la Charité DEUXIEME CENTURIE

53. Le monde, pour l’Écriture, c’est l’ensemble des objets matériels et les mondains, ceux dont l’esprit est accaparé par ces objets. A eux s’adressent ces objurgations : N’aimez pas le monde, ni ce qui vient du monde : la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, l’ostentation du genre de vie. Cela n’est pas de Dieu, mais du monde… et la suite. (1 Jn 320 Centuries sur la Charité DEUXIEME CENTURIE

61. Le plus haut état de la prière, dit-on, c’est lorsque l’esprit sort de la chair et du monde et, dans l’acte de la prière, perd toute matière et toute forme. Se maintenir sans défaillance en cet état, c’est en réalité prier sans cesse. 338 Centuries sur la Charité DEUXIEME CENTURIE

9. Personne n’a jamais haï sa propre chair, dit l’Apôtre ; et pourtant il traite la sienne durement et la tient en servitude, sans lui fournir rien d’autre que la nourriture et le vêtement, et pas plus qu’il ne lui en faut pour vivre. En fait, c’est l’aimer, mais sans passion ; c’est l’entretenir, mais comme simple servante des choses divines, c’est l’encourager, mais par cela seulement qui satisfait à ses besoins. 438 Centuries sur la Charité TROISIÈME CENTURIE

10. Celui qu’on aime, on s’efforce de le servir en tout. Si donc c’est Dieu qu’on aime, on s’efforce de faire ce qu’il Lui plaît ; si c’est la chair, on s’efforce d’accomplir tout ce qui la flatte. 440 Centuries sur la Charité TROISIÈME CENTURIE

11. Ce qui plaît à Dieu, c’est la charité et la chasteté, la contemplation et l’oraison. Ce qui plaît à la chair, c’est la gourmandise, la débauche et ce qui les développe. Voilà pourquoi ceux qui vivent dans la chair ne sauraient plaire à Dieu ; mais ceux qui sont au Christ ont crucifié leur chair avec ses passions et ses convoitises. (Rom 8,8). 442 Centuries sur la Charité TROISIÈME CENTURIE

12. S’il se tourne vers Dieu, l’esprit traite son corps en esclave et ne lui accorde que ce qu’il lui faut pour vivre ; s’il se tourne vers la chair, il devient l’esclave des passions et a sans cesse l’esprit tendu vers ses convoitises. 444 Centuries sur la Charité TROISIÈME CENTURIE

47. Il y a dans le monde bien des pauvres d’esprit, mais non pas de ceux qu’il faudrait ; bien des affligés, mais d’avoir perdu leur fortune ou leurs enfants ; bien des doux, mais pour satisfaire des passions impures ; bien des affamés ou altérés, mais du bien d’autrui et de profits injustes ; bien des compatissants, mais pour leur corps et ce qui l’intéresse, des coeurs purs, mais par vanité ; des pacifiques, mais parce qu’ils ont soumis l’âme à la chair ; des persécutés sans nombre, mais pour leur indiscipline ; beaucoup d’injuriés, mais à cause de péchés honteux. Ceux-là seulement sont heureux, qui agissent et endurent pour le Christ et d’après le Christ. Pourquoi ? Parce qu’à eux est le royaume des cieux, parce qu’ils verront Dieu, etc… Ce n’est donc pas parce qu’ils agissent ou endurent qu’ils sont heureux, mais parce qu’ils agissent ou endurent pour le Christ et à l’imitation du Christ. 514 Centuries sur la Charité TROISIÈME CENTURIE

50. Si nous aimons sincèrement Dieu, notre charité même chasse nos passions. Or, aimer Dieu, c’est Le préférer, Lui, au monde, et l’âme à la chair, ce qui se traduit par le mépris des choses du monde, une attention continuelle à Dieu, par la maîtrise de soi, par l’amour, la prière, le chant des psaumes. 520 Centuries sur la Charité TROISIÈME CENTURIE

95. Quant l’esprit a été jugé d’obtenir la connaissance, son devoir est de garder sans passion ses représentations des choses, sans erreur les objets de sa contemplation, et sans trouble son état de prière. Mais les préserver sans cesse des brusques révoltes de la chair, quand les ruses du démon l’aveuglent, il ne le peut. 610 Centuries sur la Charité TROISIÈME CENTURIE

44. Veux-tu être juste ? Donne à chacune des deux parties dont tu es constitué – je veux dire ton âme et ton corps – ce qui lui convient. A la partie raisonnable de l’âme, les lectures et contemplations spirituelles et la prière ; à l’irascible, l’amour spirituel, adversaire de la haine ; à la concupiscible, la chasteté et la tempérance ; à la chair, nourriture et vêtement, seuls indispensables. 712 Centuries sur la Charité QUATRIEME CENTURIE

63. Ne consacre pas tout ton temps à discipliner ta chair, mais fixe-lui un programme en rapport avec ses forces et, ton esprit tout entier, tourne-le vers l’intérieur. Car l’entraînement du corps est profitable pour un peu, mais la piété, profitable en tout… (1 Tim 4,8) et la suite. 750 Centuries sur la Charité QUATRIEME CENTURIE

65. Celui qui ne sait pas marcher dans la voie, spirituelle, au lieu de prendre garde aux représentations passionnées, concentre tous ses efforts sur la chair et ainsi, ou bien se montre gourmand, libre de moeurs, triste et colère, rancunier, et s’obscurcit ainsi l’esprit ; ou bien il exagère l’entraînement du corps et se trouble la pensée. 754 Centuries sur la Charité QUATRIEME CENTURIE