Bible

Il n’est pas étonnant non plus qu’en s’approchant de plus en plus de ces objets religieux, ils découvrissent et les beautés réelles avec lesquelles ils ont toujours quelques rapports, quoiqu’indirecte, et les sources inépuisables de trésors dont la Bible est remplie, parce qu’elle contient des fruits de la parole. Enfin il n’est pas étonnant qu’ensuite ils aient essayé d’appliquer ces trésors et ces beautés à l’espèce d’art qu’ils cultivaient, et que par là ils espérassent d’en étendre la gloire, comme, en effet, il n’est aucun art qui n’en ait retiré de l’illustration. TROISIÈME PARTIE. De la Parole.

Il pardonnera, je l’espère, à un ancien cultivateur de la philosophie divine, de faire les observations que je me permets ici, d’autant qu’il semblerait être absolument pour moi, à n’en juger que par le beau parallèle qu’il fait de la Bible avec Homère, si toutefois il avait pu donner à son christianisme une base plus solide que la lettre de la Bible. Néanmoins il paraît incomparablement plus avancé en fait de croyance que ses collègues ; car, parmi les littérateurs, même religieux, combien en est-il qui soient dévoués de coeur et d’esprit à ce christianisme de la lettre, ou, ce qui est la même chose, au catholicisme ? TROISIÈME PARTIE. De la Parole.

Mais si lui-même, malgré sa croyance, ne s’aperçoit pas que la plupart des auteurs qu’il loue sous le rapport religieux, non seulement n’ont pas été influencés par le catholicisme, mais suivent souvent en outre dans leurs écrits une route contraire à la lettre de la Bible, comment pourrais-je les regarder comme ayant été influencés par le véritable christianisme ? TROISIÈME PARTIE. De la Parole.

Or, c’est aussi chez l’homme enfant et l’homme sauvage que les matérialistes et les idéologues ont puisé les fragiles systèmes de leurs sensations de l’origine des langues, etc. ; et c’est en s’arrêtant là qu’ils ont finalement animalisé tout notre être. Mais la Bible (car je ne puis dire que cela ici) qui est censée avoir servi de guide à Milton, nous montre Adam sous une autre face. TROISIÈME PARTIE. De la Parole.

Car les savants critiques dans la littérature, auront beau louer l’art avec lequel il a ordonné son poème, le vulgaire est comme étranger à ces sortes de secrets, mais il ne l’est pas aux beautés simples et sublimes renfermées dans l’Écriture, et plus on les lui présentera nues, plus on sera sûr de le frapper. Voyez l’effet imposant que produit au théâtre ce simple vers dont la lettre est à toutes les pages de la Bible : Je crains Dieu… et n’ai point d’autre crainte ? TROISIÈME PARTIE. De la Parole.