{{Homélies — 5,6.}} Pour montrer par des faits évidents comment beaucoup par leur propre volonté se perdent, sont engloutis dans la mer et emmenés en servitude, je vous prie de supposer une maison envahie par le feu : celui qui veut se sauver, si dès qu’il s’aperçoit de l’incendie, il s’enfuit tout nu, abandonnant tout et ne cherchant qu’à sauver sa vie, il est en effet sauvé. Un autre, voulant prendre quelque objet de sa maison ou autre chose, entre pour le prendre, et quand il le prend, le feu envahit toute la maison, le retient lui-même à l’intérieur et le brûle. Voyez-vous qu’il a péri dans le feu par sa propre volonté à cause de l’attache, de l’affection qu’il a gardée à part soi temporairement pour certaines choses ? De même certains périssent en mer, emportés dans les flots soulevés en tempête ; mais celui qui, s’étant dépouillé de ses vêtements, s’est jeté tout nu dans les eaux, ne cherchant qu’à se sauver, est ainsi ballotté par les flots, il nage à la surface, et parce qu’il est sans entraves, il peut passer à travers la violence de la mer et ainsi sauver sa vie. Mais un autre, qui veut sauver quelque chose de ses vêtements, pense pouvoir nager en gardant ceux qu’il a pris avec lui et s’en tirer ; mais ces vêtements qu’il a emportés l’alourdissent et l’entraînent au fond de la mer : il meurt pour avoir cherché un mince gain et ne sauve pas sa vie. Voyez-vous comment il a péri par sa propre volonté ? Supposez encore que le bruit court que les ennemis arrivent. Celui-ci, dès qu’il l’apprend, s’enfuit aussitôt, sans différer, sans même s’habiller. Celui-là, ne voulant pas croire que les ennemis approchent, mais voulant sauver quelques-unes de ses affaires et les emporter avec lui, tarde à s’enfuir. Les ennemis survenant se saisissent de lui, l’emmènent captif en pays étranger et l’y réduisent en esclavage. Voyez-vous comment par sa propre volonté, à cause de sa mollesse, de sa nonchalance et de l’amour de ses biens, il a été emmené en captivité ? De même ceux qui ne suivent pas les préceptes du Seigneur, qui ne renoncent pas à eux-mêmes pour n’aimer que le Seigneur, mais qui se laissent enchaîner volontiers par les liens de la terre, quand viendra le feu éternel, seront trouvés comme étant les prisonniers des vertus et enchaînés surtout par l’amour du monde, et ils seront engloutis : ils sont submergés par les flots amers du mal et ils périssent captifs des étrangers, c’est-à-dire des esprits du mal.
Beaucoup se perdent volontairement.
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