Cet exemple sera, 1.) un champ de blé qui a en soi-même l’effet de toutes ces lois de la nature. 2.) Un animal broutant, qui a l’usage de ce blé, et qui peut s’en nourrir. 3.) Un boulanger qui a en soi la direction et la manipulation de ce blé, et qui peut en faire du pain ; ce qui indique très matériellement que toutes les puissances de la nature ne sont que partielles pour les êtres qui la constituent, mais que l’Homme-Esprit embrasse à lui seul l’universalité de ces puissances. PREMIÈRE PARTIE – De la Nature
En effet, le monde ou l’homme égaré veut être tout esprit, et croit pouvoir se passer de son vrai coeur, ou de son coeur sacré et divin, pourvu qu’il mette avant son coeur animal et sa superbe. PREMIÈRE PARTIE – De la Nature
C’est aussi le seul moyen par lequel les plans divins peuvent se remplir, puisque l’homme est né pour être le principal ministre de la Divinité ; car aujourd’hui même le corps matériel que nous portons est bien supérieur à la terre. Notre esprit animal est bien supérieur à l’esprit de l’univers par sa jonction avec notre esprit animique, qui est notre vraie âme ; et notre esprit animique est bien supérieur aux anges. PREMIÈRE PARTIE – De la Nature
Dans ce sens, chaque production particulière de la nature a aussi son magisme ; car chacune d’elles en particulier, telle qu’une fleur, un sel, un animal, une substance métallique, est un médium entre les propriétés invisibles et insensibles qui sont dans sa racine, dans son principe de vie, ou dans ses essences fondamentales, et entre les qualités sensibles qui émanent de cette production, et qui nous sont manifestées par son moyen. PREMIÈRE PARTIE – De la Nature
Il serait bon de lui dire que c’est en vain que les hommes du torrent essaient de suppléer à leur éloignement de l’intellectuel, en se rejetant sur le sensible ; que ce sont leurs faux systèmes qui les ont conduits à cette conséquence et à cette hypocrite doctrine ; qu’ils ne célèbrent si hautement ce qu’ils appellent l’humanité, que parce qu’ils prennent le bien-être du corps, pour le bien-être du véritable homme, qui n’est autre chose que l’Homme-Esprit régénéré ; qu’ils font usage de cette prétendue vertu, même envers les bêtes, et qu’ils croient satisfaire par-là à tout ce qui leur est imposé ; qu’enfin ils ne feraient pas un cas si exclusif de tout ce qui concerne l’ordre animal et matériel, s’ils ne se croyaient pas de la même nature. SECONDE PARTIE. De l’Homme.
Mais pour que cette attraction opère de manière à ne pas prolonger les suites et les effets de cette action désordonnée, il faut, premièrement, que le sang de l’animal soit versé ; secondement, que cet animal, quoique pur par sa nature, reçoive de plus quelque action préservatrice, parce qu’il est composé des éléments mixtes, et qu’il est exposé à l’influence désorganisatrice de l’ennemi, comme tout ce qui est matière ; or, l’action préservatrice en question était représentée chez les Hébreux par l’imposition des mains du prêtre sur la tête de la victime, lequel prêtre lui-même doit nous représenter l’homme rétabli dans ses droits primitifs, et voici l’esprit de ces deux lois. SECONDE PARTIE. De l’Homme.
Dans la première époque, qui n’était que celle de la délivrance, le sang de l’agneau servit d’organe à l’oeuvre de miséricorde qui s’opérait alors sur le peuple, et qui était indiquée par la douceur dont cet animal est le symbole ; car c’est dans l’étude des caractères apparents des divers animaux que nous pouvons apercevoir quelques clartés par rapport aux actions qui les gouvernent, et aux oeuvres auxquelles ils doivent concourir selon le plan de la sagesse. SECONDE PARTIE. De l’Homme.
Mais elle devait lui apprendre qu’il lui fallait entrer de son propre mouvement, avec sa pleine science et une entière sérénité, dans cette immolation de son être physique et animal, comme la seule qui pût réellement la séparer des abîmes où il est retenu par le sang qui est pour lui l’organe et le ministre du péché ; enfin, qu’il lui fallait voler à la mort comme à une conquête qui lui assurait la possession de ses propres domaines, et le faisait sortir du rang des criminels et des esclaves. SECONDE PARTIE. De l’Homme.
Ce serait donc, au contraire, notre corps supérieur et non animal, qu’il faudrait comparer avec notre corps animal, si l’on voulait avoir à notre égard la véritable anatomie comparée, parce qu’il ne suffit pas d’observer les choses dans leurs similitudes, et qu’il est aussi essentiel de les observer dans leurs différences. SECONDE PARTIE. De l’Homme.
Or, comment auraient-ils connu l’amour pur, s’ils étaient déjà sous la loi animale ? Et comment auraient-ils connu l’amour animal, s’ils n’avaient pas déjà connu en eux les organes de leur bestialité, puisque nous voyons que dans l’homme, l’époque de l’amour est celle où sa bestialité lui parle ? Mais comment auraient-ils connu cette bestialité, s’ils n’eussent été coupables, puisque, selon le texte, ce n’est qu’alors qu’ils s’aperçurent qu’ils étaient nus ? Et s’ils étaient coupables, que deviennent donc leurs célestes amours, toute leur pureté et toute leur innocence, dont le poète se plaît à faire de si brillants tableaux ? TROISIÈME PARTIE. De la Parole.
Mais si ces notions étaient éteintes dans l’âme humaine, c’était à vous, ministres des choses saintes, à les y faire renaître ; si ce désir était affaibli dans les hommes, c’était à vous à lui rendre ses forces, en lui en retraçant d’avance les avantages. Quel beau rôle vous auriez eu à faire en travaillant ainsi à opérer dans un ordre si supérieur la réunion de ce qui est séparé et qui se désire ! Vous voyez qu’un simple désir animal, tel que la faim, a pour but d’établir l’équilibre entre notre corps élémentaire et la nature, afin de mettre ce corps en état de manifester et d’accomplir toutes les merveilles élémentaires ou les propriétés corporelles dont la nature l’a composé, en tant qu’il est l’extrait de cette nature. Que n’aurait-on donc pas à attendre de ce désir puisé dans un autre ordre, et de ce besoin sacré, dont la source suprême a composé notre essence ? TROISIÈME PARTIE. De la Parole.
A mesure que nous nous élevons sur cette montagne, nous nous revêtons du manteau d’Élie, dont nous pouvons hériter dès notre vivant, et par l’organe duquel nous pouvons faire tomber le feu du ciel, diviser les eaux du fleuve, guérir les maladies, ressusciter les morts ; car il n’y a que ce manteau d’Élie, ou notre vêtement pur et primitif, qui puisse conserver la parole en nous, comme un manteau terrestre conserve notre chaleur corporelle. L’être animal ne peut point contenir en soi cette parole vive : il n’y a que notre corps virginal qui puisse la fixer. TROISIÈME PARTIE. De la Parole.
Ainsi, lorsque l’homme a laissé attacher sur lui quelque action désordonnée, l’animal pur pourrait donc être un moyen pour soustraire cet homme à cette action désordonnée, laquelle action désordonnée serait attirée par cette base qu’on lui présente, et sur qui cette action a des droits et des pouvoirs. SECONDE PARTIE. De l’Homme.
Par l’effusion du sang de l’animal, l’action désordonnée, attachée à la matière de l’homme, est plus fortement attirée au dehors que par le corps et la seule présence de l’animal, parce que plus on approche du principe dans chaque classe, plus les rapports quelconques sont énergiques et efficaces. SECONDE PARTIE. De l’Homme.
Mais par la préparation sacerdotale, ou celle de l’homme rétabli dans la virtualité de ses droits, ce même sang et cette même victime se trouvent hors de prise à cette action désordonnée ; de façon qu’elle abandonne la matière de l’homme, étant entraînée par l’attraction du sang de l’animal, mais de façon aussi qu’étant repoussée par la forte vertu que le prêtre attache sur le sang, elle est obligée de se précipiter et de s’engloutir dans les régions du désordre dont elle est sortie. SECONDE PARTIE. De l’Homme.
On voit là comment les peuples en sont venus à consulter les entrailles des victimes jusqu’au moindre mouvement que faisait l’animal quand on l’immolait ; le vol des oiseaux ; les talismans ; les chiffres ; les amulettes ; la rencontre de tel ou tel objet ; enfin, cette multitude de signes naturels auxquels l’opinion, l’inquiétude, et la cupidité ont prêté partout une importance et une valeur qu’ils n’avaient plus. SECONDE PARTIE. De l’Homme.