nossa tradução parcial
I. Filósofo Cristão — Quanto ao estado da Instituição primordial, a causa primeira, quer dizer Deus, justamente chamado o Infinitamente glorioso, aí deve ser considerado ou in se ou extra se.1.
II. Cabalista — Descrevemos também simbolicamente a natureza de Deus, como uma luz infinita, que preencheria exatamente todo lugar possível, de tal sorte que não restaria nenhum lugar vazio. Mas ao mesmo tempo, esta luz revestiria em qualquer lugar que seja, um caráter de unidade, de simplicidade, de uniformidade perfeitas, que a tornaria por toda parte semelhante a ela mesma.2. Vossos Livros Evangélicos não admitem isto?
III. FC — Perfeitamente. Este gênero de expressão se encontra na Epístola I, a Timóteo, cap VI, v. 16, onde São Paulo se exprime assim sobre Deus:3
«E Ele habita uma luz inacessível, da qual ninguém pode aproximar.»
Assim como São João (Epístola I, cap. I, v 5)
«Pois Deus é a Luz mesma e não há nenhuma treva nEle».
São Tiago (cap I, v17). «Todo dom perfeito e completo desce do alto e nos vem do Pai das luzes, no qual nenhuma mutação é possível, e que não pode ser coberto de sombra por nenhuma vicissitude.»
IV. C — Por esta denominação de suprema luz, se encontra denotado algum ato extremamente simples, de uma tal natureza, que a diferença entre o centro radiante e os raios emitidos seja nula, e que, além do mais, cada um destes rais seja igualmente um centro por toda parte semelhante a ele mesmo.
V. FC — Este ato é algumas vezes chamado por nós a VIDA, como o diz São João. (Evang. IV, v.4).
«Nele (logos) estava a Vida (zoe), e a Vida era a Luz dos Filho do Homem – filhos dos homens.»
O mesmo é ainda chamado Spiritus, como diz São João (IV, v24).
Original
I. Le Philosophe chrétien. — Quant à l’état d’institution primordiale, la cause première, c’est-à-dire Dieu, justement appelé l’Infiniment glorieux, y doit être considérée, ou in se ou extra se.4.
II. Le Kabbaliste. — Nous décrivons aussi symboliquement la nature de Dieu, comme une lumière infinie, qui remplirait [15] exactement tout lieu possible, de telle sorte qu’il ne restât aucune place vide. Mais en même temps, cette lumière revêtirait en quel lieu que ce soit, un caractère d’unité, de simplicité, d’uniformité parfaites, qui la rendrait partout semblable à elle-même.5. Vos Livres Evangéliques n’admettent-ils pas ceci?
III. P. C. — Parfaitement. Ce genre d’expression se trouve dans l’Epître i, à Timothée, chap. vi, v. 16, où S. Paul s’exprime ainsi sur Dieu :6
« Et Il habite une lumière inaccessible, de laquelle nul ne peut approcher. »
De même S. Jean. (Ep. i, chap. i, v. 5).
« Car Dieu est la Lumière même et il n’y a nulles ténèbres en Lui. »
[16] S. Jacques. (Chap. i, v. 17). « Tout don parfait et complet descend d’en haut et nous vient du Père des lumières, en lequel aucune immutation n’est possible, et qui ne peut être couvert d’ombre par aucune vicissitude. »
IV. Kab. — Par cette dénomination de suprême lumière, se trouve dénoté quelque acte extrêmement simple, d’une telle nature, que la différence entre le centre radiant et les rayons émis soit nulle, et que, de plus, chacun de ces rayons soit également un centre partout semblable à lui-même.
V. P. C. — Cet acte est quelquefois appelé par nous la Vie, comme le dit S. Jean. (Evang., iv, v. 4).
« En Lui (λόγος) était la Vie (ζωὴ), et la Vie était la Lumière des fils des hommes. »
Le même est encore appelé Spiritus, comme dit S. Jean (iv, v. 24).
« Dieu est Esprit (πνεῦμα). »
[17] VI. — Toutes ces dénominations s’appliquent à Dieu par excellence, parce que dans cet ordre d’idées, il se trouve placé à un degré qui nous est incompréhensible et qui surpasse toutes les choses existantes.
VII. — Quoique en vérité, tous ces concepts, et principalement la dénomination d’Esprit, soient de nature infiniment abstraite., on peut, par leur moyen, considérer que Dieu est sans comparaison possible avec aucun autre des êtres produits par sa puissance, qui l’entourent et évoluent autour de lui. C’est une lumière qui est apte à illuminer d’autres objets, une vie qui peut vivifier, un acte qui peut actionner quelque autre chose, de même que l’esprit, par son involution, produit toujours une certaine spiration. Et quoique je ne dise rien ici de la nature du Bien, il est nécessairement compris dans cet Etre des êtres, selon ce qu’en dit S. Matthieu, xix, v. 17. « Nul n’est bon, excepté Dieu. »
De là vient la faculté qu’il possède par [18] excellence, de se communiquer et de se révéler à nous par la raison et par l’intuition.
VIII. — Cette communicabilité nous représente Dieu, partie comme cognoscible, partie comme susceptible d’être aimé, et elle a été convertie en acte par la production des créatures, au moyen de laquelle Dieu peut être considéré en partie, extra se.
IX. —· Il nous faut considérer maintenant dans cette production : 1° la Cause efficiente ; 2° le Moyen ; 3° la Chose produite ; 4° la Fin.
X. Kab. — La cause efficiente de cette production, c’est Dieu lui-même, l’Infini; et à seule fin de pouvoir accorder un lieu d’existence aux créatures qui autrement, ne pourraient soutenir la force infinie de sa lumière, tout en voilant divers degrés de son aspect sublime, il laissa seulement entre eux un certain espace invariable que nous appelons Constriction. (Voy. préface du Zohar, part. 2, traité 4, chap. 2, p. 32-33 et part. 1, p. 665 et part. 3, p. 70, p. 100 et suiv.).
[19] Votre philosophie n’admet-elle pas ceci?
XI. P. C. — Ce sens peut parfaitement être adopté, et lui convient d’autant mieux en toutes circonstances, que Dieu fut appelé Locus, par S. Paul, au milieu de l’Aréopage. (Voy. Act. des Ap. 17, f, 28.)
« En Lui-même, nous vivons, nous évoluons et nous existons. »
C’est dans cet espace qu’est d’abord produite l’Ame du Messie, dont l’amplitude est telle qu’elle l’occupe tout entier. Les uns la considèrent comme une émanation ; les autres comme une production dans le néant. Le plus haut degré de la lumière divine a donc été communiqué par influxion à cette âme même du Messie, ce qui est appelé par les nôtres, la nature divine du Messie. C’est lui-même que vous appelez Adam Kadmon et que nous appelons Christ, et comme notre thèse consiste précisément dans l’union de nos deux doctrines, ce Christ sera le suprême Recteur de ta divine Académie.
[20] C’est donc par une division entre ce même Adam primitif ou Messie que seront successivement produites les créatures restantes et qu’elles seront distribuées suivant certains ordres, et parfaitement soumises à son plan.
Puis j’aurais compris que la disposition de celles-ci fut telle, qu’elles parussent semblables à des cercles, les uns plus amples, les autres plus étroits, ou mieux encore à des globes, les uns plus grands, les autres plus petits, et allant jusqu’à l’exiguité du point; et par la création, la faculté leur aurait été donnée de projeter chacune une sphère lumineuse susceptible de s’amplifier ou de se restreindre suivant les circonstances provenant, soit de leur constitution primitive, soit de leur propre pouvoir de modération.
De plus ces sphères par suite de cette propriété eussent pu intimement et réciproquement se pénétrer.
Ensuite ce même Adam Kadmon ou Messie disposa en lui-même et au-dessous de lui-même [21] les dispensations et ordonnances ultérieures relatives à la Divinité, et qui sont décrites dans le Siphra de Zeniutha, ainsi que dans les deux livres de l’Idra.
XII. Kab. — Je voudrais convenir ici une fois pour toutes, que, de tout ce qui a été ou sera dit de Dieu, touchant sa variété et sa multiplicité apparentes, on ne puisse rien inférer (contre son unité), sinon que ces divers modes de se manifester à nous ne proviennent que de la variété des sujets contemplateurs. C’est pourquoi on trouve dans la Kabbale tant de diversités de lumières, tant de noms et de membres divins.
De même que la lumière solaire cependant une en soi, peut être considérée suivant la diversité des objets par elle illuminés et reçoit alors plusieurs dénominations ayant trait à son intensité ou à ses couleurs variées, soit qu’on ait égard aux planètes réfléchissantes, soit qu’on étudie le mouvement du globe et la pluralité ou la nature de tous les obstacles [22] qui s’opposent à elle ; de même la Divinité. Et bien que nulle secte ne soit aussi prolixe que la nôtre dans cette multiplication des variétés en Dieu, nulle pourtant n’affirme plus fortement et plus véhémentement son Unité.
[Adumbratio Kabbalae christianae ou syncatabase hébraique]
Sobre a natureza de Deus, considerado filosoficamente, pode-se ver o prefácio do livro do Zohar, tomo I, part. 31. Filosofia Cabalística. Dissertação primeira, por inteiro ↩
Vide a Introdução dita acima; part II, tratado IV, cap. II, p.32 ↩
Segundo o texto siríaco que é inteiramente conforme a vosso escritos cabalísticos, e do qual extrairemos algumas citações a fim de nos acomodar pouco a pouco a este Dialeto. ↩
Sur la nature de Dieu, considéré philosophiquement, on peut voir la préface du livre du Zohar, tome i, part. 31. Philosophie Kabbalistique. Dissertation première, en entier ↩
Voy. l’Introduction susdite : part, ii, traité iv, chap. ii, p. 32 ↩
Selon le texte syriaque qui est entièrement conforme à vos écrits Kabbalistiques, et duquel nous extraierons quelques citations afin de nous accommoder peu à peu à ce Dialecte. ↩