Mais si les livres des administrateurs de la chose divine peuvent rendre tant de services à la famille humaine, que ne devrait-elle donc pas attendre de l’homme lui-même, s’il s’était réhabilité dans la jouissance de ses droits naturels ? Les livres des administrateurs de la chose divine ne sont que comme les belles routes qui servent de communication entre de grandes villes. L’homme est lui-même une de ces grandes villes ; l’homme est le livre primitif, il est le livre divin ; les autres livres ne sont que les livres de l’Esprit. Ces autres livres ne font que contenir les eaux du fleuve ; l’homme tient en quelque sorte à la nature de ces eaux elles-mêmes. PREMIÈRE PARTIE – De la Nature
Conformément aussi à ce régime médicinal humain, on a commencé par nous donner des eaux spiritueuses pour nous faire revenir ; puis on nous a appliqué des baumes restaurateurs, et enfin on nous a accordé des aliments substantiels et vivifiants pour nous rendre entièrement nos forces. SECONDE PARTIE. De l’Homme.
Jugeons donc ce que cela a dû être, si le sacrificateur a joint la souillure à la négligence, l’impiété à la souillure, et des desseins criminels à l’impiété ; enfin, s’il a lui-même préparé les voies à l’action irrégulière, et qu’il s’y soit joint pour agir de concert avec elle au lieu de la combattre ? Il n’en faut assurément pas davantage pour voir naître de là des torrents d’horreurs et d’abominations qui croissant journellement dans une progression incalculable, ont dû inonder la terre de leurs eaux immondes et la couvrir d’iniquités. SECONDE PARTIE. De l’Homme.
Voyez quelle a été l’économie divine dans toutes ces époques. Lors du règne lévitique, ou des sacrifices sanglants, le prêtre n’étant encore que dans les régions naturelles, recevait sa subsistance du peuple, et la loi lui décernait des villes et des dîmes pour suppléer à son indigence spirituelle. Sous le règne prophétique, Dieu nourrit ses serviteurs par des voies particulières, quoique prises dans l’ordre des agents naturels, comme on le voit pour Elie et Daniel. Sous le règne de la loi de grâce, l’intention du fondateur est que les prêtres n’aient plus à s’embarrasser de rien ; et la nourriture doit leur être donnée du ciel comme à Saint Pierre, et comme le témoigne le tableau et la promesse des avantages attachés aux eaux vives. SECONDE PARTIE. De l’Homme.
Homme qui désire entrer, dès ce monde, dans le glorieux ministère du Seigneur, peins-toi donc journellement le tableau de ces eaux restauratrices que, depuis le crime, la bonté suprême n’a cessé de répandre dans les différentes époques de la postérité humaine ; car tu as assez scruté les voies de Dieu à notre égard pour savoir qu’il s’occupe non seulement de la famille entière, mais encore de chaque homme en particulier, comme s’il n’en avait qu’un à soigner. SECONDE PARTIE. De l’Homme.
“Sortez de l’homme, fleuves infects, sortez de lui comme des fleuves qui ne roulent que des eaux bourbeuses ; ma seule tâche doit être désormais de l’empêcher d’approcher de la parole, de peur qu’il ne lui communique son infection”. TROISIÈME PARTIE. De la Parole.
Le christianisme n’est que l’esprit même de Jésus-Christ dans sa plénitude, et après que ce divin réparateur a eu monté tous les degrés de la mission qu’il a commencé à remplir dès la chute de l’homme, en lui promettant que la race de la femme écraserait la tête du serpent. Le christianisme est le complément du sacerdoce de Melchisédec ; il est l’âme de l’évangile ; c’est lui qui fait circuler dans cet évangile toutes les eaux vives dont les nations ont besoin pour se désaltérer. TROISIÈME PARTIE. De la Parole.
Ils attendent, avec une foi vive et une délicieuse espérance, que les eaux s’écoulent par tous ces canaux qui s’ouvrent en eux, que la terre reprenne autour d’eux sa fertilité, que l’olivier arrive apporté par la colombe qui est la parole, et qu’ils puissent restituer aux régions stériles et désertes tous les animaux qu’ils ont recueillis dans leur arche sainte, et dont ils sont si empressés de voir perpétuer les races. TROISIÈME PARTIE. De la Parole.
A mesure que nous nous élevons sur cette montagne, nous nous revêtons du manteau d’Élie, dont nous pouvons hériter dès notre vivant, et par l’organe duquel nous pouvons faire tomber le feu du ciel, diviser les eaux du fleuve, guérir les maladies, ressusciter les morts ; car il n’y a que ce manteau d’Élie, ou notre vêtement pur et primitif, qui puisse conserver la parole en nous, comme un manteau terrestre conserve notre chaleur corporelle. L’être animal ne peut point contenir en soi cette parole vive : il n’y a que notre corps virginal qui puisse la fixer. TROISIÈME PARTIE. De la Parole.
“Les fleuves de l’univers, au lieu de circuler librement, et de transporter partout des eaux fertilisantes sont transformés en des masses glacées et inutiles au monde.” TROISIÈME PARTIE. De la Parole.