La montée vers la perfection. — Homélies sur le Cantique des cantiques
5. Qu’est donc cette montée vers la perfection qui a été indiquée en ce que nous avons dit ? C’est ne plus céder à la pression des circonstances extérieures, mais se faire guider vers le mieux par son propre désir. Viens ici de toi-même, est-il dit [cf. Ct 2, 10], non pas sous le coup du chagrin ou de la nécessité, mais de toi-même, en affermissant par tes propres dispositions le désir du bien, sans te laisser conduire par la nécessité. Car la vertu n’a pas de maître, elle est volontaire et libre de toute nécessité. Tel était David qui, de tout ce qu’il faisait, priait Dieu d’agréer seulement ce qui était volontaire, et qui proclamait qu’il sacrifiait volontairement [cf. Ps 53, 8]. Tel était chacun des saints : il s’offrait à Dieu sans être poussé par la nécessité. Vous donc, manifestez cette parfaite disposition où vous êtes de désirer vous élever vous-même vers ce qu’il y a de mieux.