Stromates, 208/II
3, 1,4, 1. La continence est donc le mépris du corps, conformément à la promesse qu’on en a faite à Dieu. Car la continence a pour objet la fuite non seulement des plaisirs de la chair, mais encore de tous ceux que l’âme convoite d’une manière illicite, ne sachant pas se contenter du nécessaire.
2. Ainsi la continence s’exerce sur la langue, dans les possessions, dans la jouissance, dans les désirs. Elle ne nous apprend pas seulement à être tempérants ; mais comme elle est une force et une grâce divine, elle nous donne la tempérance.
3. Voici donc notre opinion sur la question qui nous occupe: nous bénissons la continence et ceux à qui Dieu l’a accordée.
4, 22, 137, 3. Le Seigneur dit à ceux qu’animent ces sentiments : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait » [Mt 5, 48]. Le gnostique est mort dans sa chair ; il n’y a plus que lui qui vive. Ce sépulcre de lui-même, il en a fait un temple saint qu’il a consacré au Seigneur, en élevant à Dieu son âme autrefois sujette au péché.
138, 1. On ne peut plus dire qu’il soit continent ; il est parvenu à un état d’« apathie » et il attend que Dieu le revête de la forme divine.