Le commencement des tentations est en nous. — Des Principes – L. 3, c. 2, n. 2. Nous recevons les commencements et comme les germes de péché de nos tendances naturelles ; et lorsque nous les favorisons plus qu’il ne faut, lorsque nous ne résistons pas aux premiers mouvements de l’intempérance, alors la puissance ennemie s’empare de cette première faute ; elle nous assaille et nous presse de toute manière pour chercher à étendre notre péché : c’est nous, les hommes, qui fournissons les occasions et les germes des péchés ; et ce sont elles, les puissances adverses, qui développent ces germes en long et en large, et sans fin, s’il est possible. Ainsi on en vient à tomber dans l’avarice, lorsque d’abord on a quelque désir de l’argent, et qu’ensuite, le vice augmentant, la cupidité s’accroît. Après quoi, l’esprit étant aveuglé par la passion, et les puissances ennemies le suggestionnant et le harcelant, on fait plus que désirer l’argent, on le prend, on s’en empare de force ou même en versant le sang humain. Pour prouver que ces abîmes de vices viennent bien des démons, il est aisé d’apporter cette considération, que ceux qui sont tourmentés par des amours déréglées, par une colère sans retenue ou par une excessive tristesse, ne souffrent pas moins que ceux dont les corps sont tourmentés par les démons.